227 parlementaires iraniens ont publié une déclaration commune demandant au pouvoir judiciaire d’appliquer la peine de mort aux manifestants arrêtés au cours des protestations qui se déroulent en Iran depuis près de deux mois. L’Organisation iranienne des droits humains fustige la déclaration, accusant ses auteurs de complicité de crime.
Qualifiant les protestations qui secouent l’Iran depuis la mort de la jeune kurde Jîna Mahsa Amini de manifestations « contre Dieu », 227 parlementaires iraniens ont exigé dans un appel commun que la justice iranienne applique les condamnations à la peine de mort prononcées à l’encontre des manifestants.
Suite à cet appel, le chef du pouvoir judiciaire iranien, Xulam Hussein Muhsini, a exigé des juges que les dossiers des manifestants arrêtés soient bouclés au plus vite et que les manifestants soient punis.
Le président de l’Organisation iranienne des droits humains, Mehmud Emiri Muqedem, a réagi en déclarant dans un communiqué que les manifestations relèvent d’un droit fondamental. Affirmant que l’application de la peine de mort constitue un crime international, Muqedem a déclaré que ceux qui appellent à l’exécution des manifestants sont complices de ce crime, et demandé qu’ils soient poursuivis en justice.
Des milliers de personnes ont été arrêtées et condamnées par les forces du régime iranien pendant les 53 jours de protestation en Iran et au Rojhilat (Kurdistan d’Iran). Selon les informations obtenues, à ce jour, 8 personnes ont été condamnées à mort.