Dans un discours devant le parlement, la ministre allemande des Affaires étrangères a justifié les attaques Turques au Sud-Kurdistan
Annalena Baerbock, ministre allemande des affaires étrangères

Dans un discours devant le parlement, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a justifié les dernières attaques d’invasion de la Turquie au Sud-Kurdistan.

Lors d’une intervention devant le parlement fédéral sur les livraisons d’armes de l’Allemagne à l’Ukraine mercredi, la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock a été interrogée sur l’attaque d’invasion lancée par l’armée turque dans le sud du Kurdistan (nord de l’Irak) le 17 avril 2022.

Martin Sichert de l’alternative d’extrême droite a demandé à Baerbock, membre du Parti vert : « Lorsque la Turquie a lancé une opération militaire contre la Syrie en 2019, votre parti, qui était un parti d’opposition à l’époque, a insisté pour imposer un embargo sur les armes à la Turquie. Allez-vous imposer un nouvel embargo qui mettra fin aux livraisons d’armes à la Turquie en raison de l’offensive militaire qu’elle a lancée en Irak ces derniers jours ? »

VALIDATION DE LA THÈSE TURQUE DE LA LÉGITIME DÉFENSE

En réponse, la ministre des Affaires étrangères a fait référence à la thèse de la « défense légitime » fréquemment formulée par les dirigeants turcs. « Nous devons examiner les motivations de la Turquie pour ces opérations militaires. La Turquie a le droit de se défendre et, bien sûr, la population civile ne devrait pas être ciblée. Nous n’avons aucune preuve concrète que des civils soient blessés au cours de cette opération militaire. »

« Lorsque vous aurez des preuves concrètes, prendrez-vous des mesures et déciderez-vous d’imposer un embargo à la Turquie », a demandé alors M. Sichert. Ce à quoi la ministre a répondu évasivement : « Nous devons souligner que la Turquie est membre de l’OTAN. Nous avons soutenu la décision du gouvernement précédent concernant les ventes d’armes à la Turquie. En fait, les ventes d’armes à la Turquie ont été plus que jamais restreintes. »

Cependant, Mme Baerbock n’a rien dit des raisons qui justifieraient un droit d’Ankara à la « légitime défense ».

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