Il y a six ans, l’État turc a lancé des frappes aériennes sur Afrin. La région kurde du nord de la Syrie sera finalement occupée le 18 mars 2018.
Le 20 janvier 2018, la Turquie a bombardé une centaine de sites à Afrin, marquant le début d’une invasion cyniquement baptisée “Opération Rameau d’Olivier”. L’objectif avancé par le régime d’Erdogan pour mener cette invasion était de sécuriser la frontière turque contre les attaques transfrontalières depuis Afrin. Cependant, une enquête de la BBC a révélé que le chiffre de 700 incidents transfrontaliers avancé par Ankara était totalement faux. En réalité, la Turquie n’avait subi que 26 attaques transfrontalières de toute la Syrie.
L’Armée de l’Air turque a mené des bombardements indiscriminés sur des civils et des positions des YPG/YPJ, tandis qu’une offensive terrestre était menée par des factions et des milices organisées sous l’égide de l’Armée Nationale soutenue par la Turquie.
Le 15 mars, ces milices soutenues par la Turquie ont encerclé la ville d’Afrin, la soumettant à un bombardement d’artillerie. Une frappe aérienne turque a visé l’unique hôpital fonctionnel de la ville, tuant 16 civils.
Les civils ont fui et les Forces Démocratiques Syriennes (FDS) ont été contraintes de se retirer. Le 18 mars, la Turquie occupait de facto Afrin. Entre 400 et 500 civils sont morts lors de l’invasion, principalement à cause des bombardements turcs. D’autres civils ont été exécutés sommairement.
Avant l’invasion turque, la région majoritairement kurde d’Afrin était l’une des plus paisibles de Syrie, offrant un refuge à plus de 300 000 personnes déplacées internes venant d’autres régions de Syrie. Elle abritait en outre des populations de diverses confessions religieuses: les musulmans sunnites y cohabitaient avec des yézidis, des alaouites et des chrétiens.
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