Aujourd’hui marque le 86e anniversaire du début du génocide de Dersim, un événement tragique au cours duquel le gouvernement turc a massacré des milliers de personnes.
Le 4 mai est un jour de commémoration pour les victimes et les survivants de cette tragédie, dont les familles ont été brisées et déplacées. Malgré les nombreuses années écoulées, la Turquie refuse toujours de reconnaître ce génocide ainsi que d’autres génocides kurdes.
Le génocide de Dersim a débuté en réponse à un incident mineur en mars 1937, lorsque des membres armés des tribus kurdes ont arrêté les troupes turques venues arrêter des suspects. Les affrontements se sont rapidement intensifiés, conduisant à une campagne militaire de grande envergure. Les opérations militaires se sont poursuivies pendant tout l’été 1937 et ont repris au printemps suivant avec une brutalité sans précédent.
Le nombre de personnes tuées varie entre 12 000 selon les chiffres officiels et 70 000 à 90 000 selon les estimations des habitants de Dersim. En outre, plus de 10 000 personnes ont été exilées à la suite de ces événements. Des milliers de personnes sont toujours sans nouvelles de leur famille et de leurs proches, et le sort des enfants kurdes emmenés par le gouvernement turc à l’époque demeure inconnu.
Alors que de nombreux pays ont reconnu et présenté des excuses pour les génocides commis contre leur propre peuple, la Turquie continue de nier l’existence du génocide kurde, tout comme elle l’a fait pour le génocide arménien.
Les responsables de la mort de milliers de personnes n’ont jamais été jugés ni mis en lumière, laissant les familles brisées sans possibilité de découvrir leur passé.
La commémoration du 86e anniversaire du génocide de Dersim met en lumière la douleur et l’injustice subies par les Kurdes et rappelle l’importance de la reconnaissance et de la responsabilité en matière de droits humains.