L’Association des Journalistes Dicle Fırat et la plateforme des femmes journalistes de Mésopotamie ont tenu une conférence de presse à Diyarbakir en solidarité avec leurs collègues emprisonnés.
Une banderole sur laquelle était inscrit « La presse libre ne peut être réduite au silence » était déployée devant le siège de l’Association des Journalistes Dicle Firat (DFG), à Diyarbakir, à l’occasion de la conférence de presse organisée samedi à l’initiative de la DFG et de la plateforme des Femmes Journalistes de Mésopotamie (MKGP). Outre de nombreux journalistes, des membres de la Plateforme pour le travail et la démocratie de Diyarbakir et des représentants de partis politiques se tenaient derrière la banderole pour marquer leur solidarité avec les travailleurs de la presse incarcérés le 15 juin.
Dans une déclaration, la porte-parole de la MKGP, Roza Metina, a rappelé que des journalistes étaient emprisonnés depuis un mois en raison de leur travail.
Indiquant que le blocus sur les sociétés de production où travaillaient les journalistes kurdes avait été levé après 32 jours, Metina a attiré l’attention sur l’illégalité en cours.
« Nos amis ont été transférés dans d’autres prisons après quelques semaines de détention. Six d’entre eux se trouvent aujourd’hui dans la prison de haute sécurité n° 1 de Diyarbakır, et six autres dans la prison de haute sécurité n° 2 », a déclaré Mme Metina.
« Bien sûr, a-t-elle poursuivi, l’illégalité ne s’est pas arrêtée là. Une lettre du journaliste Ömer Çelik a été saisie au motif qu’elle était ‘inappropriée’. La raison pour laquelle elle a été jugée ‘inappropriée’ est qu’elle était destinée à être publiée dans les médias. »
Et de conclure: « Des lettres de Mehmet Ali Ertaş, Zeynel Abidin Bulut et Serdar Altan ont également été saisies au motif que leurs auteurs tentaient ainsi de ‘poursuivre leurs activités journalistiques’. Comme si cela ne suffisait pas, les familles qui sont allées rendre visite aux journalistes ont été fouillées à nu. »