Au Royaume-Uni, plusieurs personnalités ont appelé à l’annulation de la condamnation à mort d'Abdurrahman Er et Mazlum Dağ au Sud-Kurdistan (Irak)
Mazlum Dag et Abdurahman Er condamnés à mort pour le meurtre d'un chef du MIT au Sud-Kurdistan

Au Royaume-Uni, plusieurs personnalités ont appelé à l’annulation de la peine de mort prononcée contre Abdurrahman Er et Mazlum Dağ par la justice de la région autonome du Sud-Kurdistan (Irak).

Les signataires de l’appel demandent au Gouvernement régional du Sud-Kurdistan (KRG) d’annuler la condamnation à mort de deux Kurdes, Abdurrahman Er et Mazlum Dağ, accusés d’avoir assassiné Osman Köse, un chef des services de Renseignement turcs (MIT) qui agissait au Sud-Kurdistan sous le couvert d’une identité diplomatique.

La campagne lancée dans toute l’Europe est soutenue par l’organisation Paix au Kurdistan, ainsi que par plusieurs personnalités anglaises de divers milieux, tels que Lord Dholakia, Lord Hylton, le député Hywel Williams, l’avocate Margaret Owen OBE, l’anthropologue Felix Padel, le journaliste David Morgan et le syndicaliste Stephen Smellie.

L’appel peut être signé en envoyant un e-mail à campaigndager@outlook.ie

En voici le contenu :

« Abdurrahman Er et Mazlum Dağ ont été condamnés à mort le 11 février 2020 par la deuxième chambre du tribunal pénal d’Erbil dans la région autonome du Kurdistan irakien – gouvernée par le gouvernement régional du Kurdistan (KRG). La condamnation a été confirmée par la cour d’appel le 22 septembre 2020.

Les deux citoyens kurdes, ainsi que deux autres personnes, sont accusés du meurtre du vice-consul turc Osman Köse, le 17 juillet 2019, à Erbil, dans la région autonome du Kurdistan irakien.

Abdurrahman Er et Mazlum Dağ ont nié toute responsabilité dans le meurtre et dénoncé avoir été torturés pendant les interrogatoires, ainsi que subir des violences continues en prison où ils sont détenus à l’isolement. Les deux citoyens kurdes ont refusé de signer une confession préparée par les autorités.

Aucune preuve réelle n’a été présentée lors du procès, qui s’est en fait déroulé sans les avocats de la défense.

En 2015, l’Union européenne avait déjà demandé au gouvernement régional du Kurdistan (KRG) de rétablir le moratoire sur la peine de mort, après l’exécution de trois personnes en août de la même année.

Au cours de ces 5 dernières années, les relations, y compris économiques, entre l’Union européenne et le KRG se sont intensifiées. L’Union européenne et le Conseil de l’Europe ont réaffirmé, le 10 octobre 2020, Journée mondiale contre la peine de mort, leur « opposition à l’utilisation de la peine de mort en toutes circonstances » et renouvelé leur « appel à l’abolition universelle de la peine de mort ».

Dans le contexte de relations politiques, économiques et culturelles profondes, et dans le partage des valeurs de paix, de justice et de droits de l’Homme entre les institutions et les citoyens de l’Union européenne et du KRG, considérant que la peine de mort est la violation institutionnalisée la plus flagrante des droits humains, nous appelons à l’annulation de la condamnation à mort d’Abdurrahman Er et Mazlum Dağ, et à la mise en œuvre de mesures alternatives à la détention, car aucune preuve réelle n’a été présentée au tribunal ».

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