Les volontaires de la Brigade internationale

La Brigade internationale de libération qui réunit des combattants venus des quatre coins du monde participe aux combats en première ligne sur le front de Raqqa. Rattachés aux YPG, les combattants internationalistes soulignent travailler tous pour un objectif commun et être déterminés à combattre jusqu’à la libération de Raqqa et de ses habitants.

Plusieurs combattants internationalistes prenant place dans les groupes d’assaut ou assurant la sécurité à l’arrière du front ont accepté de répondre à nos questions.

De quelles nationalités sont les combattants internationalistes des YPG ?

Robin Şoreş: Je suis américain. Il y a aussi des finlandais, des espagnols, des écossais, des anglais, des français dans notre bataillon.

Quand la brigade internationale a-t-elle été créée et où a-t-elle combattu ?

Marcello: Les YPG ont fondé la brigade internationale en décembre 2016. Nous avons participé à l’opération de Shengal (Sinjar en arabe), puis à celle de Tabqa. Aujourd’hui, nous participons à la bataille pour la libération de la ville de Raqqa.

Pouvez-vous nous dire brièvement quelles sont les raisons de la création de la brigade internationale et ses objectifs ?

Olissa: La brigade internationale réunit des combattants de différentes origines ethniques et nationales. La particularité de ce groupe hétéroclite est de travailler pour un objectif commun qui est la destruction de Daesh. Notre plus grande motivation est la réunion de personnes de diverses nationalités autour de cet objectif commun.

Quelle est votre position dans l’opération de Raqqa ?

Nous faisons partie des groupes d’assaut intervenant en première ligne, c’est-à-dire ceux qui portent les premiers coups contre Daesh.

Quelle est la différence entre la brigade internationale et les autres occidentaux qui combattent au sein des YPG ?

Cesur Bakur: Les occidentaux qui font partie de la brigade internationale se retrouvent tous au sein d’un seul bataillon et se déplacent ensemble. Mais nos autres amis occidentaux qui combattent au sein des YPG sont répartis dans différents bataillons, à raison de deux personnes maximum par bataillon. C’est la seule différence entre eux et nous.

Quels sont les projets de la brigade internationale après la libération de Raqqa ?

Şersan Tuço: Nous sommes une brigade des YPG. Nous ferons ce que nous demanderont les YPG sans nous poser de questions.

Vous avez dit que vous faisiez partie des groupes d’assaut. Pouvez-vous partager avec nous un des moments qui vous ont le plus marqués dans la bataille de Raqqa.

Marcello: Une nuit, nous avons pénétré dans une zone contrôlée par Daesh. Nous assurions en arrière plan la sécurité d’une unité des YPG. Celle-ci est tombée dans une embuscade tendue par Daesh. Beaucoup de nos camarades sont tombés martyrs ou ont été blessés. Heureusement, des camarades de l’unité de premiers soins étaient avec nous. Les efforts immenses qu’ils ont déployés cette nuit-là ont permis de sauver la vie d’un combattant grièvement blessé. Par la suite, nous avons continué l’opération, avons repéré le gang qui avaient tendu l’embuscade et l’avons détruits. C’est un moment que nous n’oublierons jamais.

En tant que combattants de la brigade internationale des YPG, quel message souhaitez-vous envoyer au monde du front de Raqqa ?

Arya Şervan: Quelle qu’en soit la durée, nous allons atteindre notre objectif principal qui est de libérer Raqqa. Nous promettons à tous que nous allons proclamer notre victoire et la défaite de Daesh au centre de Raqqa.

Divar Alba: Ici, nous participons à presque toutes les opérations et nous nous rapprochons petit à petit de nos objectifs. Nous faisons tous les efforts possibles pour libérer Raqqa. Le côté négatif, c’est la confrontation avec la douleur. Mais cela ne nous freine pas, nous continuons notre chemin. Tout le monde doit savoir que nous faisons ici tout ce nous incombe.

Marcello: Daesh a aussi attaqué les Etats occidentaux. Aujourd’hui, il y a ici des jeunes américains et européens qui se battent contre Daesh. Ils affrontent les plus grands dangers pour soutenir la révolution démocratique. Nous sommes ici pour détruire Daesh. Nous essayons de donner au peuple de Syrie la possibilité de vivre à nouveau dans la paix et la liberté.

Olissa: Nous combattons tous ici en tant que volontaires, parce que nous sommes convaincus de pouvoir détruire cet ennemi. Nous ne voulons pas simplement les éliminer physiquement, mais détruire aussi leur mentalité. Le combat qui est mené ici est un combat pour l’humanité. Nous sommes ici parce que nous sommes conscients de l’importance et du sens de ce combat. Nous combattons pour les peuples du monde entier.

Cesur Bakur: Raqqa sera libérée, c’est sûr. Mais ce qui va suivre est tout aussi important. Nous n’allons pas laisser les gens de Raqqa seuls. Nous continuerons à nous battre pour les peuples en quête de liberté. Nous ne permettrons pas à des mentalités comme Daesh de surgir à nouveau dans ces contrées.

Şersan Tuço: Mon appel à mon pays la Finlande et à tous les pays du monde, c’est qu’ils soutiennent la lutte que nous menons ici, parce que le combat livré ici contre Daesh est un combat pour toute l’humanité. Nous allons gagner et allons faire tout pour cela.

Source : ANF

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