Au moins 416 personnes, dont 51 mineurs et 27 femmes, ont été tuées par les forces de sécurité iraniennes au cours des manifestations qui font rage en Iran et au Rojhilat depuis septembre. À Paris, une grande manifestation de soutien au soulèvement populaire est prévue samedi 26 novembre.
Selon Iran Human Rights (IHR), au moins 416 personnes, dont 51 mineurs et 27 femmes, ont été tuées par les forces de sécurité lors des manifestations qui secouent le Rojhilat (Kurdistan oriental) et l’Iran depuis la mort de la jeune kurde Jîna Mahsa Amini. Un précédant bilan communiqué le 18 novembre par l’ONG basée à Oslo faisait état de 342 morts.
25 provinces sont concernées par la répression meurtrière. Les plus touchées sont le Sistan-Baloutchistan (126 morts), le Kurdistan (48 morts), l’Azerbaïdjan occidental où se trouve la ville kurde de Mahabad (45 morts), Téhéran (40 morts), le Mazandaran (35 morts), le Guilan (24 morts) et la province kurde de Kermanshah (23 morts).
IHR indique que ces chiffres représentent une estimation minimale. L’ONG reçoit quotidiennement un grand nombre d’informations sur les décès et ne communique que celles qu’elle a pu vérifier, ce qui est difficile compte tenu des considérations de sécurité et des restrictions imposées par le régime sur les réseaux internet.
À Paris, le collectif Jin Jiyan Azadi (Femmes Vie Liberté) appelle à une grande manifestation samedi 26 novembre, « en solidarité avec la révolution en Iran et au Kurdistan ». Cet événement devrait aussi être l’occasion de dénoncer l’agression militaire turque lancée le 19 novembre contre les Kurdes dans le nord de la Syrie et les frappes iraniennes contre les groupes d’opposition kurdes basés au Sud-Kurdistan.