Dans les premières heures de la matinée, un drone de l’armée turque a visé une maison située dans le village de Xelef, dans le district de Barê à Shengal.
Aucune information n’a cependant pu être clarifié concernant les dégâts provoqués par cette attaque.
Shengal, également connu sous le nom de Sinjar, est une ville yézidie qui a été le théâtre d’un génocide orchestré par des mercenaires de l’Etat islamique le 3 août 2014. Après plusieurs mois de résistance menée par les forces de la guérilla du HPG et les Unités de résistance de Shengal (YBŞ), la ville a été libérée le 13 novembre 2015.
Depuis lors, les habitants de Shengal ont formé une autodéfense et instauré une autonomie gouvernementale en réponse à d’éventuelles nouvelles menaces. Cependant, avec l’établissement de cette administration autonome démocratique, Shengal s’est retrouvée sous le feu des attaques de l’État turc et du parti au pouvoir du Kurdistan du Sud, le PDK.
Alors que des groupes armés liés au PDK et à l’armée turque ont lancé des attaques dès 2017, le gouvernement central irakien a lui aussi tenté d’éroder l’autonomie de Shengal par diverses méthodes.
Ces derniers temps, l’État turc a intensifié ses attaques, marquant une escalade préoccupante des tensions. Les commandants de YBŞ Pîr Çeko et Agir Cefri ont été tués le 27 février, tandis que le membre exécutif de la sécurité publique yézidie, Şêrzad Şemo Kasım, a été tué le 1er mars par des frappes aériennes turques. Ces attaques surviennent dans le sillage d’une opération conjointe menée par le YBŞ et Shengal Asayish contre des agents du MIT (service de renseignement turc).
Ces attaques incessantes contre Shengal, initiées par des mercenaires liés au PDK et des forces turques, ont commencé en 2017 et semblent s’accélérer, marquant une période d’instabilité croissante dans la région.