Des barreaux d’avocats et des organisations de défense des droits humains appellent l'ONU à agir d’urgence pour la libération d'Aysel Tugluk
Détenue depuis plus de 5 ans en Turquie, l'ancienne Députée HDP Aysel Tugluk est maintenue en détention malgré de graves troubles de la mémoire

Une lettre cosignée par de nombreux barreaux d’avocats ainsi que des organisations de défense des droits humains appelle les Nations unies à agir d’urgence pour la libération de l’ancienne députée kurde emprisonnée Aysel Tugluk et des autres prisonniers gravement malades détenus dans les geôles turques.

43 associations de barreaux et organisations de défense des droits humains ont adressé une lettre à l’ONU pour l’alerter de la situation dramatique de l’ancienne députée du HDP (Parti démocratique des Peuples) Aysel Tugluk. La femme politique kurde détenue depuis décembre 2016 souffre de graves troubles de la mémoire accompagnés de déficiences motrices. La lettre adressée à plusieurs groupes de travail et rapporteurs de l’ONU, notamment celui sur la torture et les mauvais traitements, appelle à une « action urgente ».

« Malgré sa grave maladie qui empire de jour en jour, Aysel Tugluk est maintenue en détention. Ce faisant, les autorités ne respectent ni le droit interne ni les normes internationales », souligne la lettre.

Les auteurs de la lettre demandent une intervention urgente de l’ONU pour redresser les violations des droits subies par celle qui était avocate avant de se lancer dans la vie politique: « Nous demandons la libération immédiate d’Aysel Tugluk et des autres prisonniers gravement malades. Une action urgente est nécessaire pour assurer l’accès de tous les détenus aux soins de santé. »

« Nous demandons, ajoute la lettre, qu’un nombre suffisant de personnel médical soit autorisé à travailler librement et sans interférence dans les centres pénitentiaires, et que le gouvernement turc permette aux groupes spécialisés dans les droits humains et aux organisations non gouvernementales de visiter les prisons pour y observer les conditions de détention. »

Depuis plusieurs mois, le HDP et les organisations de défense des droits humains multiplient les appels pour Aysel Tugluk et les prisonniers malades, d’autant que plusieurs détenus politiques atteints d’affections graves sont décédés dans les prisons turques au cours des dernières semaines.

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