La Campagne pour la Paix au Kurdistan, basée en Grande-Bretagne, a récemment adressé une lettre au Premier Ministre britannique Rishi Sunak, sollicitant son intervention urgente pour la protection du camp de réfugiés de Makhmour.

La Campagne pour la Paix au Kurdistan, basée en Grande-Bretagne, a récemment adressé une lettre au Premier Ministre britannique Rishi Sunak, sollicitant son intervention urgente pour la protection du camp de réfugiés de Makhmour.

« Nous vous écrivons pour attirer votre attention et celle de votre gouvernement sur la situation précaire du camp de réfugiés de Makhmour, situé dans le nord de l’Irak, » souligne la lettre. Fondé en 1998 sous la protection des Nations Unies, le camp est maintenant en proie à des attaques aériennes répétées de la Turquie et à une pression croissante des autorités irakiennes.

Le camp, niché à 60 km d’Erbil, accueille environ 12 000 familles kurdes ayant fui les conflits intérieurs en Turquie. Leur existence est actuellement mise en péril par les manœuvres militaires irakiennes et les attaques constantes des forces turques.

La situation s’est aggravée ces derniers jours. L’armée irakienne a en effet lancé un siège du camp, déployant des centaines de soldats, des véhicules blindés, et du matériel lourd pour construire des tranchées, des clôtures en fil de fer barbelé et des tours de guet autour du camp. Une telle provocation a soulevé l’ire des résidents kurdes qui ont organisé leur propre administration dans le camp.

Depuis juillet 2019, le camp est sous un embargo sévère imposé par le PDK, parti au pouvoir dans la région d’Erbil. Les résidents ont subi de graves restrictions de mouvement, les empêchant de se rendre dans les villes du sud du Kurdistan pour leurs activités quotidiennes.

Les attaques aériennes incessantes de la Turquie ont également causé des pertes humaines significatives. En août 2022, un drone turc a tué une personne et en février de la même année, une attaque aérienne a causé au moins deux morts et de nombreux blessés graves.

En dépit des pressions de la Turquie pour l’expulsion des Kurdes du camp, ils sont reconnus comme réfugiés par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.

« Les résidents du camp de Makhmour doivent continuer à jouir de la protection du droit international, comme toute autre personne ayant le statut de réfugié », déclare la lettre.

La Campagne pour la Paix au Kurdistan appelle instamment à une action pour soulager la pression sur les résidents du camp de Makhmour, tout en garantissant une protection adéquate jusqu’à leur retour sécurisé chez eux.

En conclusion, la Campagne pour la Paix au Kurdistan implore le Premier ministre britannique et son gouvernement d’intervenir pour assurer la survie du camp et la sécurité de ses résidents.

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