Lançant un appel au gouvernement transitoire de Damas, le dirigeant du PYD Aldar Khalil a préconisé le modèle d’autogestion du Rojava comme une solution pour l’intégrité de la Syrie et la coexistence entre toutes ses composantes.
Dans un discours prononcé lors d’une manifestation organisée à Hassaké mardi pour dénoncer les attaques turques contre le Rojava, Aldar Khalil, membre du bureau exécutif du Parti de l’Union démocratique (PYD), a appelé à une refonte de la Syrie sans ingérence extérieure. Il a fait remarquer que les Forces démocratiques syriennes (FDS) ne défendaient pas seulement une composante sociale, mais la société syrienne dans son ensemble. L’autogestion du nord et de l’est de la Syrie est un exemple de démocratie, de fraternité et d’émancipation des femmes, a-t-il ajouté.
Le Rojava, un modèle pour toute la Syrie
« Le nord et l’est de la Syrie font partie de la Syrie. Nous n’avons pas l’intention de susciter l’hostilité ou de faire sécession. Nous représentons un projet démocratique réussi. Ce projet peut servir de base à une nouvelle constitution démocratique et préserver l’intégrité de la Syrie », a déclaré l’homme politique kurde, qui a mis en garde contre le nationalisme et le centralisme, facteurs de « divisions » et de « crises internes ». S’adressant au nouveau régime de Damas, M. Khalil a déclaré : « Nous proposons un projet au nom de tous les Syriens. »
Les ambitions ottomanes de la Turquie
Le dirigeant du PYD a fustigé Ankara, accusant le régime d’Erdogan de vouloir déstabiliser la Syrie : « L’État turc occupant veut réaliser ses ambitions ottomanes. C’est pourquoi, il cherche à déstabiliser la région avec l’aide de ses mercenaires. Si l’État turc se souciait vraiment de la sécurité du peuple syrien, il se retirerait de ce pays afin que le peuple syrien puisse déterminer lui-même son avenir. »