Selon l’Organisation des droits humains d’Afrin, au moins 99 femmes ont été tuées, 74 violées ou agressées sexuellement, et plus d’un millier enlevées à Afrin depuis l’occupation de la région par la Turquie en 2018.
L’Organisation des droits humains d’Afrin-Syrie a fait une déclaration dénonçant les crimes systématiques commis contre les femmes à Afrin, une région du nord de la Syrie occupée par la Turquie depuis 2018.
Les membres de l’organisation ont tenu une conférence de presse dans le camp de Serdem, à Shehba, une zone limitrophe d’Afrin qui abrite des centaines de milliers de personnes déplacées suite à l’invasion turque.
Selon la déclaration lue par Heyhan Elî, membre du groupe de défense des droits humains, l’État turc envahisseur et les factions de mercenaires alliés ont commis divers crimes contre les femmes d’Afrin, tels que les enlèvements, la torture, les meurtres et les agressions sexuelles.
“Les crimes commis contre les femmes à Afrin sont sans précédent dans l’histoire. Selon les articles 6, 7 et 8 du Statut de Rome, ces actes entrent dans la catégorie des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Pourtant, en dépit des normes internationales, les femmes et les enfants sont soumis à toutes les formes de torture et de crimes”, indique la déclaration.
L’Organisation des droits humains a énuméré comme suit les violations et les crimes commis par les forces d’occupation turco-djihadistes depuis l’invasion d’Afrin au début de l’année 2018:
Plus d’un millier de femmes ont été enlevées. Le sort de beaucoup d’entre elles est inconnu à ce jour.
99 femmes ont été assassinées. 9 se sont suicidées dans des circonstances suspectes.
74 femmes ont été victimes d’agressions sexuelles et de viols.
D’autre part, l’organisation a dénoncé des cas de mariages forcés et de mariages de mineures.
“En tant que militantes des droits des femmes, nous appelons toutes les organisations internationales de défense des droits humains, les organisations humanitaires et féministes à remplir leur devoir moral et légal face aux crimes commis contre l’ensemble de la population dans les territoires occupés du nord de la Syrie. Les auteurs de ces crimes, en particulier ceux commis contre les femmes et les enfants, doivent être traduits en justice. Des pressions doivent être exercées sur l’Etat turc pour qu’il retire ses troupes de tous les territoires occupés. Les personnes déplacées doivent pouvoir retourner en toute sécurité sur leurs terres et les victimes doivent bénéficier d’un soutien moral et matériel.”