Dans les districts de Shera et Sherawa, à Afrin, les attaques turques empêchent les paysans de récolter les céréales et les fruits
À Afrin, une femme crie sa colère devant des oliviers détruits par les forces d'occupation turques

En raison des attaques turques, 3 500 hectares de terres arables dans les districts de Shera et Sherawa à Afrin sont en jachère et 149 000 oliviers et arbres fruitiers ne peuvent être récoltés.

Les districts de Shera et Sherawa situés en bordure des territoires d’Afrin occupés par la Turquie dans le nord de la Syrie sont attaqués en permanence par les forces d’occupation turques et leurs mercenaires djihadistes. Dans cette zone où les assaillants tirent sur tout ce qui bouge, l’agriculture est pratiquement impossible. Les olives et les fruits se dessèchent et pourrissent sur les arbres quand ces derniers ne sont pas détruits pas les tirs d’artillerie. 

Mines et tirs de roquettes

Selon le comité agricole du conseil de district de Sherawa, il y a près de 149 000 arbres fruitiers dans ces zones, soit 99 000 oliviers et 50 000 grenadier. En outre, il s’y trouve 3 550 hectares de champs de céréales que les agriculteurs ne peuvent plus cultiver, sous peine d’essuyer les tirs des forces d’occupation. Il arrive souvent que ces dernières procèdent à des tirs de roquettes ou posent des mines sur les champs. Les villages de Zoq al-Kabir, Kelutiye, Burj al-Qas, Soxanekê, Aqibê, Bênê et Tinib sont les plus touchés.

Les paysans privés de leur gagne-pain

Ismail Ehmed, du village de Bênê dans le district de Sherawa, ne peut pas cultiver ses terres ni prendre soin de ses arbres en raison des attaques des forces d’occupation. Ehmed possédait 3 000 arbres, dont 2 000 ont été confisqués par les occupants. Quant à ceux qui lui restent, il ne peut pas s’en occuper. Il parle d’attaques quotidiennes. Voilà quatre ans, c’est à dire depuis l’occupation d’Afrin par la Turquie en mars 2018, qu’il est dans l’impossibilité de récolter ses olives.

Yahya Nebo a 200 oliviers. Il se plaint des bombardements et des mines posées sur les terres agricoles. « Ces arbres sont notre gagne-pain, dit-il. Mais maintenant, nous ne pouvons plus en vivre. Parce que les attaques des mercenaires nous empêchent de récolter les olives. »

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