En réponse aux menaces grandissantes de la Turquie d’envahir les régions du Rojava situées à l’est de l’Euphrate, des actions populaires ont lieu depuis plusieurs jours dans les zones menacées.
A Serêkaniyê (Ras al-Aïn), ville collée à la frontière turque, les habitants se relaient depuis 5 jours dans une veille populaire. Tout près de la frontière, ils ont monté des chapiteaux portant des banderoles avec les inscriptions : « Non à l’invasion de la Turquie », « Non au terrorisme d’Erdoğan ».
Parmi les centaines d’habitants participant chaque jour à cette action, se trouvent de nombreux représentants d’organisations de la société civile et de partis politiques.
« Nous sommes déterminés à protéger les acquis obtenus au prix du sang versé par nos martyrs! », déclare Hesen Ebid, représentant de l’Association des Familles de Martyrs, avant de souligner que « les peuples du nord et de l’est de la Syrie » sont prêts à résister coûte que coûte contre une éventuelle incursion de la Turquie.
A Girê Spî (Tell Abyad), une autre ville frontalière située plus à l’ouest, non loin de Kobanê, se déroule depuis 8 jours une action de « boucliers humains ».
« Nous ne laisserons pas une seule parcelle de notre terre aux envahisseurs. Quel que soit le prix, nous défendrons nos terres », lance un dirigeant du Parti de l’Union Démocratique (PYD) qui participe à l’action.