À Diyarbakir, l’administrateur imposé à la mairie censure la mémoire d'un journaliste kurde assassiné

Les villes kurdes illégalement saisies par le gouvernement turc de l’AKP continuent de faire l’objet de destructions culturelles. 

Dans le district de Sur, à Amed (Diyarbakir), une rue avait été rebaptisée en 2013 par le conseil municipal du district qui lui avait donné le nom d’un journaliste kurde, Hafiz Akdemir, assassiné dans les années 90 par les escadrons de la mort de la gendarmerie turque (Jitem). Une plaque avait alors été apposée à côté du nom de la rue par ce même conseil municipal, à la mémoire du journaliste exécuté. 

L’administrateur assigné à la Mairie de Diyarbakir par le gouvernement turc, en lieu et place des co-maires déchus, a fait retirer de la plaque l’inscription « Özgür Politika », nom du journal pour lequel travaillait Hafiz Akdemir, un quotidien à plusieurs reprises interdit par les autorités turques. 

Sur la plaque censurée par l’administrateur qui n’est autre que le préfet de la province de Diyarbakir, était écrit : « Le journaliste Hafiz Akdemir était connu pour son travail pour le journal Özgür Gündem sur le sujet des meurtres par des auteurs inconnus. En juin 1992, Akdemir a été abattu dans la rue par des inconnus »

Le jour de l’anniversaire de la mort du journaliste, ses proches avaient découvert que sa pierre tombale à Lice, dans la province d’Amed, avait été enlevée.

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