28 prisonnières politiques ont annoncé avoir entamé une grève de la faim le 27 décembre afin de dénoncer la violence dans les prisons turques
Prison de Bakirkoy, dans la province d'Istanbul

28 prisonnières politiques détenues à Bakırköy, dans la province d’Istanbul, ont annoncé avoir entamé une grève de la faim le 27 décembre afin de dénoncer les violations des droits dans les prisons turques.

28 femmes détenues dans la prison de Bakırköy, à Istanbul, ont publié un communiqué alertant des dangers auxquels sont confrontés les prisonnières malades ainsi que celles détenues en isolement cellulaire.

Dénonçant les fouilles cellulaires systématiques et les peines d’isolement cellulaire, les prisonnières ont déclaré qu’elles étaient menacées, raison pour laquelle elles avaient entamé une grève de la faim le 27 décembre.

La déclaration des prisonnières se lit comme suit : « Les cercueils sortent des prisons les uns après les autres depuis des années. En décembre, Garibe Gezer, Halil Güneş, Abdülrezak Şuyur, Ilyas Demir, Vedat Erkmen et Salih Tuğrul ont été tués. Ces décès suspects sont inquiétants pour tous les prisonniers politiques. Ils devraient être clarifiés et les responsables devraient être poursuivis. Nous commémorons avec respect tous les martyrs de prison, et déclarons que nous honorerons leur héritage de résistance et de lutte.

Les prisonniers malades ne sont pas traités et ceux qui sont condamnés à une peine d’isolement n’ont aucune sécurité de vie.

Les familles des martyrs et les prisonniers politiques ne devraient pas être laissés seuls. S’il n’y a pas de réaction forte à ces situations, il est évident que les exécutions ne prendront pas fin.

Certaines fouilles cellulaires sont effectuées sous la forme de raids. Les droits de visite et de communication sont restreints pour des raisons totalement arbitraires. De la même façon, les dates de libération des prisonniers politiques sont reportées de 3 à 6 mois.

Nous sommes en grève de la faim à compter du 27 décembre pour dénoncer ces attitudes injustes et inquiétantes. La sécurité et la santé des prisonniers politiques sont en danger. »

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