Le HDP a annoncé que 226 prisonniers politiques se trouvaient actuellement en grève de la faim dans les prisons turques et déclaré que l’instigatrice du mouvement, la Députée Leyla Güven, avait atteint un stade critique mettant sa vie en danger.
« La grève de la faim illimitée que notre Députée Leyla Güven mène depuis le 8 novembre représente désormais un risque vital pour sa santé», a déclaré hier dans un communiqué Ayse Acar Basaran, Députée et porte-parole de la Commission des droits humains du Parti démocratique des Peuples (HDP).
«Au 64ème jour de sa grève de la faim, Leyla Guven n’a pas pu se rendre au parloir pour rencontrer ses avocats. Son rythme cardiaque oscillait entre 55 et 60 battements par minute et sa pression artérielle variait entre 5 et 7 », indique le communiqué qui précise par ailleurs que « Leyla Güven ne peut plus absorber de liquides, y compris l’eau » et qu’elle a perdu 15 kilos.
La porte-parole du HDP ajoute que Leyla Guven ne peut plus subvenir à ses besoins, ni marcher seule, qu’elle éprouve des difficultés à parler et manifeste une très grande sensibilité à la lumière et au son.
Elle souligne néanmoins que la Députée détenue depuis janvier 2018 dans la prison de Diyarbakir continue à résister avec détermination malgré la dégradation de son état de santé.
Alertant sur la situation extrêmement critique de Leyla Guven et dénonçant l’inaction coupable du gouvernement turc, le communiqué lance un appel à la solidarité et à une action urgente des instances internationales compétentes.
Selon le HDP, 226 prisonniers politiques ont rejoint à ce jour le mouvement de grève de la faim initié par Leyla Güven pour briser l’isolement imposé au leader kurde Abdullah Öcalan sur l’île-prison d’Imrali et dénoncer la répression et le climat de guerre régnant en Turquie.
Le HDP qui a publié une liste détaillée des prisonniers politiques qui ont cessé de s’alimenter dans les prisons turques indique que leur nombre nombre augmente chaque jour.