Le Commandement général des Unités de Protection des Femmes (YPJ) a publié une déclaration concernant le processus en cours en Syrie et les politiques actuelles qui sont développées.
La déclaration mentionne : « Le régime Baas, qui n’a pas pu répondre à aucune des demandes sociales en Syrie, s’est effondré et un processus complexe avec de nombreuses difficultés continue. Si la sensibilité des négociations à long terme visant à construire une nation n’est pas démontrée dans ce processus historique que le monde et en particulier le Moyen-Orient traversent, ces négociations perdront à la fois leur crédibilité et leur légitimité. »
La déclaration ajoute : « Dans ce contexte, le 29 janvier, à huis clos à Damas, le sort de toute une région a été décidé par des groupes armés. Le chef du gang Ahrar al-Sharqiya, Hatim Abu Shakra, qui est le meurtrier de la secrétaire générale du Parti de l’avenir de la Syrie, Hevrin Khalaf, a non seulement assisté à cette conférence, mais il s’est également vu confier une charge. Cette situation montre que le nouveau gouvernement de Damas nie la lutte des femmes kurdes, reconnue dans le monde entier. Pire encore, elle a montré qu’il n’y a pas de place pour les femmes, et en particulier les femmes kurdes, dans la nouvelle Syrie. Par conséquent, toute décision prise par des congrès et des conférences qui n’inclut pas les femmes et le peuple est illégitime. Les YPJ ne voient pas ou n’acceptent pas de telles conférences et décisions comme légitimes. Les combattants de la liberté SDF-YPG dirigés par les YPJ mènent une lutte acharnée contre l’ISIS, que l’AKP appelle les bons enfants et familles, depuis 14 ans pour protéger notre peuple et l’humanité. Dans de nombreux pays européens et plus récemment aux États-Unis, les attaques de gangs djihadistes auxquelles l’humanité a été confrontée ont été stoppées et limitées grâce à cette résistance que nous avons élevée. »
La déclaration continue : « La mentalité djihadiste et ses représentants tentent d’établir un État à travers d’anciens gangs déguisés. Cette situation est inacceptable pour nous. Ces forces djihadistes attaquent le peuple du nord et de l’est de la Syrie sous de nouvelles apparences et avec de nouveaux noms, et aujourd’hui, un État est en train d’être établi à travers eux. Ils peuvent sembler différents avec ces costumes et ces cravates, mais nous ne pouvons ignorer la réalité de ces meurtriers qui ont pris le sang de milliers de personnes, commis des massacres, décapité des gens, démembré des corps de femmes. »
La déclaration indique : « Ces meurtriers doivent être immédiatement traduits en justice et recevoir la punition qu’ils méritent. Le président fasciste de l’AKP, Erdoğan, qui les a formés, utilisés et essayés, doit également être jugé devant la Haute Cour criminelle. C’est le devoir moral de chaque individu, chaque institution et organisation, et surtout de toutes les femmes dans le monde qui luttent pour l’humanité et la démocratie.
Quand les femmes ont été massacrées dans cette terre, la destruction sociale a également commencé. Par conséquent, la nouvelle Syrie ne sera pas construite par des meurtriers de femmes, mais par des femmes qui aiment la liberté. »