La Commission des droits humains du Barreau de Mardin et la Plateforme Travail et Démocratie ont entamé une veillée devant la mairie pour dénoncer l’usurpation des mairies par le gouvernement turc.

Lors d’une conférence de presse, la Commission des droits humains du Barreau de Mardin et la Plateforme Travail et Démocratie ont exprimé leur condamnation de la récente nomination de nouveaux administrateurs par le gouvernement pour remplacer les co-maires du DEM Parti dans trois municipalités. Cet acte de protestation a pris la forme d’une veillée devant le bâtiment municipal de Mardin, signalant leur engagement à s’opposer à ce qu’ils considèrent comme une violation flagrante des principes démocratiques.

Au nom de la Commission des droits humains du Barreau de Mardin, l’avocat Rojhat Karaboğa a affirmé que ces nominations étaient illégales et que la commission userait de toutes les voies légales pour contester cette politique. Ismail Elik, ancien président du Barreau de Mardin, a qualifié ces nominations d’atteinte à la justice et à la confiance publique, insistant pour que toutes les municipalités touchées soient restituées aux élus.

Mücahit Cevheroğlu, représentant de la Plateforme Travail et Démocratie, a vivement critiqué le gouvernement de coalition AKP-MHP, qu’il accuse de saper systématiquement la volonté démocratique. « Ces municipalités appartiennent au peuple », a-t-il déclaré, « elles resteront des symboles de la gouvernance locale, par et pour le peuple ».

À la suite de ces déclarations, des citoyens et des figures politiques ont lancé une veillée nocturne devant le bâtiment de la mairie, s’engageant à poursuivre leur protestation jusqu’au rétablissement des droits démocratiques.

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