Les camps de Lavrio (Grèce) accueillent depuis les années 1980 des réfugié.e.s kurdes et turcs fuyant la répression des Etats-nations turc, syrien, irakien et iranien. Récemment, la vague de répression en Turquie et la guerre en Syrie, avec notamment l’invasion d’Afrin par l’armée turque, a poussé sur les routes davantage réfugié.e.s et a dramatiquement augmenté le nombre des arrivant.e.s dans ces camps. Les réfugié.e.s n’ont pas délibérément choisi d’être là et ne demandent qu’à poursuivre leur chemin vers une destination de leur choix. Pour beaucoup d’entre eux, leur désir est de rentrer chez eux lorsque la situation le leur permettra. Lavrio est pour eux un abri temporaire, un lieu où ils et elles sont à l’abri et peuvent s’organiser.
Or, le maire de Lavrio souhaite que ces réfugié.e.s quittent les lieux et exerce toutes sortes de pressions sur elles et eux. A plusieurs reprises ces dernières années, il a fait déverser des ordures autour du camp extérieur afin de limiter son implantation et d’inciter ses occupant.e.s à le quitter, augmentant le risque d’incendie – et les risques sanitaires auxquels il expose délibérément les occupants, dont de nombreux enfants – précarisant davantage les réfugié.e.s.
Ainsi :
- Nous demandons au maire et aux pouvoirs publics de Lavrio de cesser leurs pratiques d’intimidation envers les réfugié.e.s dans leur ville.
- Nous demandons au maire et aux pouvoirs publics de Lavrio de leur permettre de vivre dans des conditions humainement décentes.
- Nous demandons également au maire et aux pouvoirs publics de Lavrio d’intervenir énergiquement auprès de toutes les autorités concernées de l’Etat grec, qui a brutalement mis fin à son intervention en juillet 2017.
- Nous demandons à l’Union Européenne de permettre la libre circulation des réfugié.e.s afin qu’i.elles puissent rejoindre le pays de leur choix et que les moyens nécessaires, humains et financiers, soient déployés à cette fin.
Des militant.e.s solidaires du camp de Lavrio