Une femme yézidie et deux fillettes ont été sauvées dans le camp d'Al-Hol, au nord de la Syrie, après dix ans de captivité aux mains de l’EI
Le camp d'Al-Hol abrite plus de 50 000 résidents, principalement des femmes et des enfants, dont beaucoup sont des proches de combattants de l'EI.

Une femme yézidie et deux fillettes ont été sauvées dans le camp d’Al-Hol, au nord de la Syrie, après dix ans de captivité aux mains de l’EI. L’opération menée par les forces de sécurité du nord et de l’est de la Syrie met en lumière les efforts en cours pour démanteler les cellules de l’organisation djihadiste et secourir les survivants yézidis.

Une femme yézidie et deux enfants ont été secourus dans le camp d’Al-Hol au nord de la Syrie, après 10 ans de captivité aux mains de l’État islamique (EI), ont rapporté les forces de sécurité intérieure de l’Administration autonome démocratique du nord et de l’est de la Syrie (DAANES).

Azize Khalid Ali et deux fillettes, dont l’une est sa fille, ont été secourues après une opération des forces de sécurité le 3 juin. “Nos forces anti-criminelles ont obtenu des informations précises sur la présence d’une femme yézidie dans la section 4 du camp d’Al-Hol. Grâce à ces informations, nos forces ont mené les recherches nécessaires et l’ont retrouvée”, ont déclaré les forces de sécurité intérieure (Asayish).

La femme et les enfants avaient été enlevés par le groupe djihadiste en 2014, lors de l’assaut sur Shengal (Sinjar). Selon l’administration autonome, la seconde fillette âgée de 10 ans n’avait que quelques mois lorsqu’elle a été enlevée à sa mère. Cette dernière aurait été tuée lors de l’invasion de Shengal. Les intéressées ont été confiées à la “Maison de Shengal”, une organisation qui aide les rescapés yézidis à retourner sur leurs terres natales.

Situé près de la frontière irakienne, le camp d’Al-Hol abrite plus de 50 000 résidents, principalement des femmes et des enfants, dont beaucoup sont des proches de combattants de l’EI. Les conditions désastreuses du camp, associées à l’importante présence de l’EI, en ont fait un terrain propice aux idéologies extrémistes.

Lors d’une opération similaire menée en février dernier dans ce même camp, les Unités de protection des femmes (YPJ) ont réussi à libérer une femme yézidie du nom de Kovan Aidi Khourto.

Des milliers de filles et de femmes yézidies enlevées par l’EI lors du massacre de Shengal le 3 août 2014. Nombre d’entre elles ont ensuite été vendues sur des marchés d’esclaves en Syrie et en Irak. Les forces kurdes, en particulier après la défaite d’ISIS à al-Baghouz en 2019, ont travaillé activement pour libérer les femmes yazidies de la captivité d’ISIS.

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