Une femme a été exécutée par des mercenaires de la faction pro-turque Sultan Murad, dans la ville occupée d’Afrin, au nord de la Syrie.
Depuis son occupation par la Turquie en mars 2018, la ville kurde d'Afrin, au nord de la Syrie, est confrontée à des crimes de guerre systématiques commis par les forces d'occupation turques et leurs mercenaires djihadistes alliés

Une femme a été enlevée et exécutée par des mercenaires de la faction pro-turque Sultan Murad, dans la ville d’Afrin, au nord de la Syrie, sous occupation turque, a rapporté l’Organisation des droits humains d’Afrin.

L’Organisation des Droits humains d’Afrin a rapporté qu’une femme du nom de Nadira Dermush avait été kidnappée il y a trois semaines par des mercenaires de la division Sultan Murad contrôlée par la Turquie. Enlevée à son domicile dans la ville occupée d’Afrin, sur ordre des services de renseignement turcs (MIT), la femme d’origine arabe a été retrouvée sans vie.

Selon l’organisation de défense des droits humains, la victime qui appartient à la tribu arabe al-Umayrat aurait été enlevée et exécutée, parce qu’elle était soupçonné par le MIT de travailler pour l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES).

Depuis son occupation par la Turquie en mars 2018, la région d’Afrin est confrontée à des crimes systématiques commis par les forces d’occupation turques et leurs mercenaires djihadistes alliés.

En septembre dernier, la Commission d’enquête internationale indépendante de l’ONU sur la République arabe syrienne a publié un rapport de 25 pages basé sur une enquête menée entre le 11 janvier et le 1er juillet 2020. Documentant les violations des droits humains commises par les acteurs du conflit en Syrie, le rapport recense notamment les crimes de guerre – enlèvements, tortures, viols, pillages, exécutions – commis dans la région d’Afrin par l’Armée nationale syrienne (ANS), un rassemblement de groupes djihadistes formé et contrôlé par la Turquie.

Afrin n’est pas la seule région du nord de la Syrie ravagée par les crimes de guerre du régime turc. Les régions de Serêkaniyê (Ras al-Aïn) et Girê Spî (Tall Abyad), occupées par la Turquie depuis octobre 2019, sont également exposées à des violations quotidiennes.

D’après une information de l’agence de presse kurde Hawar News (ANHA) basée au Rojava, un jeune homme a été tué récemment à Serêkaniyê, par des mercenaires soutenus par la Turquie, après avoir été enlevé le 24 décembre lors d’un raid mené par les djihadistes dans plusieurs villages de la région. Selon les sources locales citées par ANHA, le jeune homme a été retrouvé vendredi matin, tué de plusieurs balles, à proximité de son village.

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