La nécessité du « dialogue » et de la « clarté » a été soulignée dans la déclaration finale de la conférence kurdo-arabe tenue à Bagdad.
Une conférence intitulée « Vers un dialogue kurde-arabe réussi » s’est tenue samedi à Bagdad.
Les Kurdes irakiens de Feyli, l’Association Standar, l’Organisation humanitaire de la jeunesse Shengal et l’Association de l’amitié basée en Europe ont participé à la conférence, qui était dirigée par l’Académie de la politique et de la pensée démocratique et soutenue par l’Association de la liberté (Komeleya Azadi).
La conférence s’est terminée par l’approbation d’une déclaration finale en 11 points.
La déclaration se lit comme suit :
« * Le Congrès reconnaîtra et travaillera à la reconnaissance de toutes les identités, idéologies, nations, cultures et sectes en Irak en particulier, et au Moyen-Orient et en Afrique du Nord en général.
* Le Congrès insiste sur le fait que la solution à tous les problèmes et conflits en Irak et au Moyen-Orient doit être trouvée par le dialogue, et non par la guerre. Cela nécessite également le projet d’un État-nation démocratique.
* Le Congrès s’efforcera de préserver et de développer les valeurs culturelles, sociales et politiques communes et démocratiques des peuples de la région.
* Le Congrès se concentrera sur le dialogue culturel existant historiquement entre les peuples et les principales confessions en Irak.
* Le Congrès promouvra l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines. Il rejette également toute forme de violence à l’égard des femmes. Il sera important que les femmes soient actives dans tous les domaines.
* Le Congrès rejette le concept de néo-ottomanisme que l’État turc veut établir dans la région et son utilisation de la religion comme outil pour ses propres intérêts.
* La division des États régionaux et des frontières reconnues ainsi que la création de l’État irakien ont eu lieu à la demande des parties gagnantes de la Première Guerre mondiale. Cette situation a limité le rôle des populations locales.
* Le pouvoir individuel, la dictature, la partisanerie et la politique centralisée n’ont pas réussi à construire un État citoyen fondé sur l’identité nationale irakienne.
* La démocratie, le fédéralisme, l’administration décentralisée et l’autonomie structurelle du pays seront la base du développement et des libertés.
* Un État permanent exige l’égalité entre les entités arabes, kurdes et autres. Il n’y aura pas de composantes à ignorer.
* Nécessité du dialogue et de la clarté. Tout problème doit être résolu par des moyens légaux et constitutionnels. »