Un représentant de l'AANES dénonce l'exclusion 6 millions de Syriens de l'élaboration de la nouvelle constitution pour la Syrie
Abdelkarim Omar, coprésident du département des relations extérieures de l'Administration autonome du Nord et de l'Est de la Syrie (AANES).

Le Coprésident du département des relations extérieures de l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES) a dénoncé un « acharnement » à exclure celle-ci du processus d’élaboration d’une nouvelle constitution pour la Syrie et prévenu que cela allait compliquer la crise syrienne. 

Les déclarations d’Abdelkarim Omar interviennent après la rencontre de l’envoyé des Nations-Unis pour la Syrie, Geir O. Pedersen, avec le ministre syrien des affaires étrangères Walid Al-Moallem, à Damas où les deux hommes ont discuté des derniers points en lien avec le comité constitutionnel. 

M. Omar a prévenu que, à l’instar des précédents, le comité constitutionnel actuel n’obtiendrait pas de résultats, « à cause du manque de consensus entre les pouvoirs régionaux et internationaux ainsi que de l’exclusion des Kurdes et des autres composantes de l’AANES qui sont parvenus à libérer 30% du territoire syrien du terrorisme », ajoutant que cette exclusion avait pour effet de prolonger la crise syrienne. 

Le co-responsable des affaires étrangères de l’AANES a indiqué avoir envoyé des lettres aux autorités concernées pour leur signifier que si les représentant.e.s de l’AANES ne participaient pas au comité, ils ne seraient pas concernés par ses résultats. 

Précisant que la question du comité constitutionnel était au centre des discussions des représentant.e.s de l’AANES avec les délégations étrangères visitant la région ainsi que des rencontres réalisées par les délégations diplomatiques à l’étranger, il a souligné: « Tous, qu’ils soient américains, britanniques, français ou allemands, nous disent qu’il n’est pas possible de trouver une solution à la crise syrienne sans impliquer le nord et l’est de la Syrie. » 

Abdelkarim Omar a par ailleurs accusé la Turquie d’être à l’origine de l’exclusion de l’AANES de ce processus politique. « Cette façon d’agir, a-t-il dit, ne résoudra pas la crise syrienne, et il n’y aura pas de solution à la crise si nous ne sommes pas partie prenante, et toute constitution dans laquelle il n’y a pas l’opinion de toutes les composantes syriennes restera incomplète. » 

En conclusion, il a souligné l’importance du « dialogue syro-syrien » et de la résolution pacifique de la crise syrienne.

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