Les prisonniers malades en Turquie ne sont pas libérés malgré leurs états de santé et leurs handicap. L’un des prisonniers gravement malade qui devrait être libéré rapidement est le journaliste Devrim Ayık.
M. Ayık a été arrêté avec 13 de ses amis alors qu’il livrait le journal Özgür Halk à İzmir en 2015. Jugé pour « appartenance à une organisation terroriste » et « aide à une organisation terroriste », a d’abord été transféré à la prison de type F de İzmir Kırıklar, puis à la prison de type L d’Antalya après que sa santé se soit détériorée. Enfin, il a été envoyé à la prison de type H d’Eskişehir. M. Ayık, libéré en 2018 en raison de l’aggravation de son état de santé, a été arrêté à nouveau en 2021.
76 % d’invalidité
M. Ayık, handicapé à 76%, lutte contre le Crohn et s’est vu retirer 40 et 60 cm de ses intestins lors de deux opérations précédentes. Il a également perdu complètement son œil droit à la suite d’un accident en 2006 et souffre de myopie avancé à l’œil gauche.
M. Ayık a été condamné à 12 ans de prison lors de l’audience tenue en juin.
La mère du prisonnier, Hülya Ayik, et l’avocat Kasım Sağlam, ont parlé des dernieres nouvelles concernant l’état de santé de Devrim Ayık à l’agence de presse Mezopotamya (MA).
« Attendent-ils que ce soit la dépouille de Devrim qui sorte de prison ? », a déclaré Hülya Ayık à propos de son fils.
Concernant sa dernière visite au parloir, Mme Ayik a indiqué que son fils avait dès difficultés respiratoires et que sa maladie s’aggravait.
Et d’ajouter : « Je ne peux voir mon fils qu’une fois tous les sept mois. Devrim a contracté la Covid-19 la semaine dernière, c’est pourquoi je n’ai pas pu le voir. Il m’a dit qu’il ne se sentait pas bien et qu’il avait des douleurs au niveau de la poitrine ».