Le prisonnier politique Cemal Tanhan est décédé d’un cancer un mois après sa libération. Un décès qui suscite des questions sur le traitement des détenus gravement malades.
Cemal Tanhan a passé 29 ans derrière les barreaux. Après un accident vasculaire cérébral survenu le 23 octobre, le prisonnier politique a été admis à l’hôpital d’État de Bolu, puis transféré à l’hôpital municipal d’Eskişehir. Sa libération, décidée le 6 novembre, n’a pas empêché son décès ultérieur.
La famille de Tanhan, qui s’est rendue à Eskişehir pour récupérer son corps, a indiqué qu’il serait enterré à Izmir. Sa fille, Ayşe Tanhan, a partagé avec l’agence de presse Mezopotamya (MA) les détails poignants des derniers jours de son père, soulignant la détérioration de son état de santé due à un traitement tardif et aux rudes conditions carcérales.
L’Association des droits de l’homme (IHD), branche d’Ankara, a déposé en 2023 quatre demandes formelles pour la libération de Tanhan, fondées sur son état de santé déclinant. Ces requêtes, adressées à diverses autorités, dont les Maisons de détention (CTE) et la Commission d’enquête sur les droits de l’homme de la Grande Assemblée nationale turque, n’ont malheureusement pas abouti.