L’homme politique kurde Abdülmelik Okyay est mort à l’âge de 71 ans, le jour où il devait sortir de prison.
Okyay devait être libéré de la prison d’Erzurum le 2 septembre. Mais sa libération avait été retardée par le comité de surveillance. Il est décédé jeudi d’une crise cardiaque, quelques heures avant sa libération.
À l’annonce du décès d’Okyay, la direction provinciale du Parti de la démocratie et de l’égalité des peuples (DEM) d’Erzurum, des élus de ce parti, ainsi que la famille et les proches du défunt se sont rassemblés devant l’institut médico-légal. Le corps d’Okyay a été remis à la famille hier après les examens effectués à l’institut médico-légal. Il doit être enterré aujourd’hui dans le village de Qirikan, dans sa ville natale de Tekman.
L’homme politique kurde avait été condamné à la prison pour ses publications sur les réseaux sociaux. Meral Danış Beştaş, députée DEM d’Erzurum, a annoncé la mort d’Okyay sur le réseau social X hier soir: « Bien que l’exécution de sa peine ait pris fin le 2 septembre, il n’a pas été libéré parce que le Conseil de surveillance des prisons ne s’est pas réuni. Aujourd’hui, alors que la famille attendait sa libération, il est décédé en prison des suites d’une crise cardiaque. »
Okyay était une personnalité politique de premier plan. Il avait commencé son combat politique au début des années 90 au sein du Parti du Travail du Peuple (HEP), le premier parti légal lié au mouvement de libération kurde. Après avoir assumé durant une longue période la présidence de la section provinciale du HADEP (successeur du HEP) à Erzurum, il est entré dans la direction régionale du Parti démocratique des Peuples (HDP). Okyay avait déjà été emprisonné à plusieurs reprises dans les années 90 en raison de son engagement politique en faveur de la cause kurde.