Notant que la Turquie profite du silence de Bagdad, le député Basem Khashan appelle le gouvernement et le parlement irakiens à réagir contre les attaques turques.
Alors que l’opération militaire turque visant les zones tenues par la guérilla dans le sud-Kurdistan (nord de l’Irak) se poursuit, l’armée turque multiplie les attaques contre la population civile de la région, faisant chaque jour de nouvelles victimes.
Tard vendredi, les forces turques ont tiré sur une zone d’habitation depuis leur base militaire située dans le village de Keste, près d’Amadiya, dans la province de Duhok. Deux femmes ont été blessées à la suite de ces attaques.
Plus tôt dans la journée de vendredi, une attaque aérienne de l’armée turque a visé une voiture en mouvement dans la région de Sulaymaniyah. Selon les informations, la voiture a été visée par un véhicule aérien de combat sans pilote (UCAV) dans le village de Berlut, au nord de Kelar. Quatre personnes se trouvant dans le véhicule ont été tuées et une autre blessée. Parmi les victimes figure le vice-président du Conseil exécutif de l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES).
Mercredi après-midi, la Turquie a attaqué à l’artillerie le village de Perex dans le district de Zakho à Duhok. Selon les informations, un homme et son fils ont été blessés à la suite de cette attaque.
Mercredi matin, des drones de combat ont bombardé le bâtiment du Conseil populaire dans le district de Sinunê à Shengal, tuant un enfant et blessant 7 autres civils.
Le député indépendant irakien Basem Khashan a réagi aux attaques meurtrières d’Ankara, appelant à une action immédiate.
« La Turquie, un État bandit, viole la souveraineté et les droits de l’Irak. Cependant, l’Irak reste silencieux et ne prend aucune mesure pour mettre fin à ces violations », a écrit le député Khashan sur Facebook.
« L’une des conditions du soutien de l’OTAN aux pays membres est la non-violation de la souveraineté et des droits des autres pays. La Turquie, cependant, est responsable des attaques en Irak et des dommages causés par le non-respect des conventions sur l’eau. »
Soulignant que la Turquie profite du silence de Bagdad, M. Khashan a ajouté : « Le gouvernement et le parlement irakiens doivent répondre à ces attaques. »