Les pressions contre les détenues politiques se sont considérablement accrues dans la prison pour femmes de Kandira. Parmi les prisonnières victimes de cette répression, figure l’ancienne coprésidente du Parti démocratique des Peuples (HDP), Figen Yüksekdag.
Selon les témoignages de prisonnières politiques parvenus à l’agence de presse Firat News (ANF), les violations des droits ont récemment augmenté dans la prison pour femmes de Kandira située dans la province turque de Kocaeli. Les fouilles de routine qui étaient auparavant effectuées une fois par mois se font maintenant tous les 3 jours. Par ailleurs, les appels de présence auxquels les détenues étaient soumises deux fois par jour, sont passés à trois fois par jour. Les prisonnières qui ont rencontré leurs avocats ont déclaré que le dernier appel de la journée était effectué à minuit.
Autre moyen de pression utilisé par l’administration pénitentiaire, les prisonnières politiques sont souvent changées de cellules et placées avec des détenues de droit commun, voire en lien avec l’Etat islamique (EI).
Les femmes politiques incarcérées ont en outre souligné le fait que les enfants enfermés avec leur mère étaient sérieusement affectés par ces mauvais traitements, faisant également état de fouilles injustifiées et de restrictions apportées au droit de recevoir des visites et au droit d’exercer des activités au sein de la prison.
Figen Yüksekdag, ancienne députée et coprésidente du HDP, derrière les barreaux depuis novembre 2016, a envoyé le message suivant par l’intermédiaire de ses avocats : « Dans la prison de type F de Kandira où nous séjournons, les pressions et les tensions sont en hausse. Le gouvernement et le ministère de la Justice sont directement responsables de tous les problèmes ou d’éventuelles attaques et décès dans les prisons. Les violations des droits et la répression dans les prisons doivent cesser immédiatement. »