165 personnes ont été arrêtées ce mardi matin dans le cadre de raids contre l’opposition kurde dans plusieurs provinces de Turquie, notamment Istanbul, Diyarbakir, Adana et Antep.
Tôt ce matin, la police turque a perquisitionné de nombreuses maisons dans le cadre d’une opération politique menée dans de nombreuses villes contre l’opposition kurde. 165 personnes, y compris des Mères de la Paix, ont été arrêtées pendant les raids.
De nombreuses maisons ont été perquisitionnées à Istanbul ce matin. Des dizaines de personnes, des femmes pour la plupart, ont été placées en garde à vue à l’issue des raids. Parmi elles figurent des Mères de la Paix, des militantes et dirigeantes locales du Parti Dem, ainsi que des activistes du Mouvement des femmes kurdes (TJA) et plusieurs membres du Centre culturel de Mésopotamie.
Dans la province kurde d’Antep, deux membres du parti Dem ont été arrêtés sur ordre du parquet régional. Un troisième est actuellement recherché.
Trois autres personnes ont été placées en garde à vue dans la métropole kurde de Diyarbakir après que leurs domiciles aient été perquisitionnés.
Des arrestations ont également eu lieu à Adana, où plusieurs domiciles ont été fouillés par la police. Parmi les personnes arrêtées figure une femme accusée de « faire de la propagande pour une organisation terroriste » à travers les réseaux sociaux.
165 personnes arrêtées dans 28 provinces
Selon le ministre turc de l’Intérieur, Ali Yerlikaya, 165 personnes ont été placées en garde à vue dans 28 provinces.
À l’approche des élections locales prévues le 31 mars prochain, le régime turc multiplie les rafles visant le Parti Dem et les organisations proches. Ces arrestations qualifiées de « génocide politique » par l’opposition kurde surviennent aussi après d’importantes pertes subies par l’armée turque face à la guérilla du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l’Irak.