« Alors que les prisonniers gravement malades sont confrontés à un risque plus important en cas de maladie épidémique, nous demandons leur libération en reportant l’exécution de leur peine carcérale », a déclaré IHD dans un communiqué.
L’Association des Droits de l’Homme (IHD) a déclaré qu’il y a 1.564 prisonniers malades en Turquie, 591 d’entre eux étant dans un état grave. Cependant, l’association a ajouté qu’il s’agit là des cas qui ont pu être répertoriés ; par conséquent, leur nombre est certainement plus élevé.
IHD a affirmé que des mesures adéquates et urgentes doivent être mises en place dans les prisons à mesure que la crise du coronavirus empire chaque jour.
D’après la dernière version de la « Liste des prisonniers malades et gravement malades » tenue par le Comité Carcéral Central de IHD, il y a 1.564 prisonniers malades dans les prisons turques, 591 d’entre eux se trouvant dans un état grave.
« Alors que les prisonniers gravement malades sont confrontés à un risque plus important en cas de maladie épidémique, nous demandons leur libération en reportant l’exécution de leur peine carcérale », a déclaré IHD dans un communiqué.
IHD a ajouté : « L’amendement de la loi sur l’exécution judiciaire qui a longtemps été au programme du gouvernement doit être présenté conformément au principe d’égalité quand il est question de la libération des prisonniers. Le nouvel amendement doit inclure la réglementation qui va garantir la libération des groupes défavorisés, particulièrement les prisonniers malades, et ce, au plus tôt ».
IHD a listé comme suit les mesures nécessaires devant être prises immédiatement :
* Tous les prisonniers malades doivent immédiatement être libérés en respectant un rapport délivré par quelconque hôpital bien équipé. Leur traitement doit être suivi par les familles et leur couverture médicale prise en charge par l’Etat ;
* L’Institution Médico-Légale ne peut plus être la seule et unique autorité à délivrer des rapports de transfert d’exécution pour raison médicale ;
* Le pouvoir facultatif octroyé aux procureurs de l’Etat qui permet le report de peine doit être aboli et l’exécution des peines doit être reportée sur la base des rapports médicaux délivrés par les hôpitaux ;
* Le concept de « constitution d’une menace à la sécurité sociale » -qui est un obstacle à la libération des prisonniers malades- doit être retiré ;
* La circulaire qui régit l’autorité présidentielle pour libérer les prisonniers pour des raisons médicales doit être amendée, l’Institution Médico-Légale ne peut plus être la seule autorité compétente et le président doit utiliser son autorité pour les prisonniers gravement malades, sans faire d’exceptions.