Sinan Sütpak, détenu dans les prisons turques depuis 31 ans, aurait dû être libéré, mais sa libération a été retardée six fois pour des raisons arbitraires.

Arrêté le 3 mai 1993 dans le district de Hilvan (Curnê Reş) à Urfa (Riha), Sinan Sütpak a été condamné à la réclusion à perpétuité par l’ancien tribunal de sécurité de l’État, un organe judiciaire reconnu pour ses décisions politiques.

Au cours de sa détention, Sütpak a été transféré dans plusieurs prisons, dont celles d’Urfa, Adiyaman (Semsûr), Bursa, Maraş et Yozgat, toutes de type fermé. Sa peine devait se terminer le 3 mai 2023. Cependant, sa libération a été repoussée de trois mois, en raison d’un rapport émis par l’administration pénitentiaire et le conseil de surveillance, affirmant qu’il n’avait pas eu un “comportement exemplaire”.

Depuis, sa libération a été retardée de trois mois à chaque nouvelle évaluation. La sixième fois, sa sortie a été encore une fois reportée, cette fois pour six mois supplémentaires, en raison de son prétendu “mauvais comportement”.

Le 7 août, Sütpak a comparu devant l’administration pénitentiaire et le conseil de surveillance. Lors de cette réunion, qui a duré moins d’une minute, on lui a seulement demandé quel travail il comptait exercer après sa libération. Bien qu’il ait répondu qu’il comptait vivre dans son village à Urfa, le conseil a arbitrairement bloqué sa libération en affirmant qu’il était “enclin à commettre des crimes”.

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