Le président américain Donald Trump et le président français Emmanuel Macron se sont mis d’accord sur l’idée d’un nouveau cadre afin d’empêcher une nouvelle hégémonie au Moyen-Orient. Le président Trump a appelé les pays arabes à participer à l’intervention militaire en Syrie.
Le président Trump et le président Macron ont tenu une conférence de presse à Washington. Une entrevue préalable a eu lieu dans le bureau ovale et durant laquelle les sujets à l’ordre du jour furent la guerre contre le terrorisme, le programme nucléaire iranien, la crise en Syrie et les droits de douane américains sur certains produits européens.
Un nouvel accord a été signé entre les deux dirigeants malgré des points de vue divergents, notamment sur la question de l’Iran. En ce qui concerne la Syrie, les deux protagonistes ont tenus des propos frappants. En effet, Trump et Macron ont convenu que la question de la Syrie devrait être abordée dans le contexte plus large des discussions au Moyen-Orient. Ces dirigeants ont exprimé qu’ils voulaient s’assurer qu’il n’y aurait pas d’hégémonie au Moyen-Orient. Trump a également abordé la question de l’intervention militaire des pays les plus riches de la région et la nécessité de leur contribution financière.
TRUMP: LES PAYS ARABES VONT ENVOYER DES SOLDATS AFIN QUE NOUS RETIRIONS LES NÔTRES
Le président américain a réitéré sa volonté de retirer les troupes militaires américaines de Syrie. Ce dernier désire que les pays arabes augmentent considérablement leur contribution financière aux efforts des forces occidentales afin de briser l’influence de l’Iran au Moyen-Orient et de ce fait empêcher Téhéran d’utiliser les victoires contre le DAESH.
Trump a déclaré: «Les pays de cette région que vous connaissez sont riches et il est nécessaire qu’ils payent le surplus maintenant. Nous allons leur parler, ils vont payer. » Il a continué en disant que les Etats-Unis ne continueraient pas de payer. En outre, il a également demandé l’envoi de troupes au sol afin de retirer les forces armées américaines.
MACRON: UN NOUVEAU CADRE SERA CRÉÉ POUR LA SYRIE
À cet égard, Macron a utilisé les expressions suivantes: « Nous avons décidé d’augmenter notre contribution (…) Notre premier objectif est d’achever la tâche contre DAESH et contre nos ennemis dans la région. En outre, nous avons le devoir de construire la paix et nous avons besoin d’un nouveau cadre pour faire en sorte que le peuple syrien vive en paix. Nous devons avoir la certitude qu’il n’y aura pas d’hégémonie dans la région (…) Mais nous devons travailler pour créer un nouveau cadre dans la région et particulièrement en Syrie. Dans les prochaines semaines, nous évaluerons ce qui est approprié. Nous ne communiquerons pas d’infos sur d’éventuels retraits ».
DIFFÉREND ET NOUVEL ACCORD SUR LE PROGRAMME NUCLÉAIRE IRANIEN
En ce qui concerne le programme nucléaire iranien, Macron a déclaré qu’il n’avait pas changé d’avis, mais avait parlé d’un nouvel accord. « Trump ne sait pas comment se positionner sur la question du nucléaire en Iran », a déclaré Macron. Il a ajouté qu’il n’a jamais été aussi critique que son homologue américain à propos de cet accord mais qu’il croit néanmoins en sa réalisation.
Macron a déclaré que l’accord signé en 2015 et suspendu pour 10 ans concernant le programme nucléaire pourrait être complété avec d’autres mesures pour le prolonger. De plus, il a déclaré que la prochaine phase pourrait inclure l’ajout de programmes balistiques et la recherche de la stabilité régionale, y compris l’influence de l’Iran. Macron a parlé d’un plan en quatre dimensions. En d’autres termes, il s’agirait d’arrêter toutes les activités nucléaires de l’Iran, d’arrêter les activités balistiques et créer des conditions pour la stabilité politique dans la région et ce, jusque 2025 dans un premier temps.
Il a conclu en disant qu’un accord était nécessaire pour avancer plus sereinement et de manière plus claire dans la résolution des problèmes.
En ce qui concerne l’agenda, Trump devrait annoncer la résolution sur le programme nucléaire iranien le 12 mai prochain.
Après Macron, la chancelière allemande Angela Merkel se rendra à Washington le 27 avril.