Depuis septembre 2021, quatre politiciens et militants kurdes ont été assassinés par des agents turcs à Sulaymaniyah, au Kurdistan d’Irak
Les assassinats ciblés de militants kurdes au Sud-Kurdistan (nord de l’Irak) ont augmenté au cours des derniers mois, parallèlement à l’expansion de l’offensive turque dans la région. Au moins quatre personnes ont été tuées dans des attentats ciblés à l’arme à feu depuis septembre 2021. Ni le Parti démocratique du Kurdistan (PDK, parti du clan Barzani au pouvoir) ni l’Union patriotique du Kurdistan (UPK) qui contrôle la région de Sulaymaniyah, n’ont pris de mesures pour prévenir les assassinats ou identifier et condamner les coupables.
La dernière victime des escadrons de la mort turcs, qui agissent en toute impunité dans la région, est Nagihan Akarsel, rédactrice en cheffe de la revue Jineolojî. L’universitaire kurde a été tuée par balle mardi matin, 4 octobre, devant son domicile à Sulaymaniyah.
Le 28 août, les services secrets turcs (MIT) ont tué l’écrivain et historien Suheyl Xurşîd Ezîz, membre de l’Assemblée générale du mouvement Tevgera Azadî, devant sa maison à Kifrî.
Le 17 mai, Zeki Çelebi, un militant politique du Nord-Kurdistan (Turquie) réfugié au Kurdistan d’Irak, a été agressé dans le district de Bextiyari. Grièvement blessé, Çelebi est décédé le lendemain. Ses assassins n’ont toujours pas été identifiés.
Le 17 septembre 2021, Yasin Bulut, membre du Comité des familles des martyrs du PKK, a été assassiné à Sulaymaniyah. La veille, Ferhad Bariş Kondu a été grièvement blessé lors d’une attaque armée dans la même ville.
Les agents des services secrets turcs circulent librement dans la région où ils bénéficient de la collaboration du clan Barzani.