Les forces irakiennes ont refusé à une délégation internationale l’accès au camp de réfugiés de Makhmour, ainsi qu’à la ville de Shengal, au Sud-Kurdistan (nord de l’Irak).
Une délégation de l’initiative Défendre le Kurdistan, un groupe international constitué à Hewlêr (Erbil, capitale du Sud-Kurdistan) pour demander la fin de l’invasion turque dans la région, est partie ce dimanche pour le camp de réfugiés de Makhmour. Dans le même temps, une autre délégation de l’initiative s’est dirigée vers la ville majoritairement yézidie de Shengal. Ces visites devaient permettre à l’initiative de poursuivre son travail de collecte d’informations sur les impacts des opérations militaires turques dans ces régions.
La délégation qui devait aller à Makhmour a cependant été bloquée à Kirkuk par les forces irakiennes et empêchée de se rendre dans le camp de réfugiés kurdes.
Quant au groupe qui se dirigeait vers Shengal, il a également été refoulé par les forces irakiennes.
Constitué de près de 150 activistes de différents pays européens – défenseurs des droits humains, élus, politiques, journalistes, militantes féministes et écologistes –, l’initiative « Défendre le Kurdistan contre l’occupation turque » a été fondée à Hewlêr le 14 juin. Sa mission : observer la situation liée à l’invasion militaire turque dans la région et agir pour la fin des opérations militaires turques et le retrait des troupes turques et des mercenaires islamistes du Sud-Kurdistan.
Le groupe international se donne également pour tâche de favoriser l’entente entre les différents partis kurdes, particulièrement entre le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et le Parti démocratique du Kurdistan (PDK, dominé par le clan Barzani), ce dernier collaborant avec le régime turc. Ainsi, l’initiative mène-t-elle des pourparlers avec les différents acteurs politiques kurdes afin de les inciter à adopter une position commune contre la campagne d’invasion turque.