Candidat aux élections présidentielles, Selahattin Demirtas a fait part de la lassitude du peuple à l’égard de l’AKP et de la raison pour laquelle ils diront « stop à Erdogan » avec leurs bulletins de vote.
Le candidat à la présidence Selahattin Demirtas a répondu par écrit aux questions du journal allemand Der Spiegel à travers ses avocats depuis la prison où il est retenu en otage.
IL Y A UNE PRESSION FASCISTE MAIS NOUS AVONS POUR FONDEMENT LE COURAGE
À la question « Vous avez quitté la présidence du parti en février car vous vouliez laisser la politique à elle-même mais pourtant vous êtes candidat à l’élection présidentielle depuis votre prison. Pourquoi? » de Der Spiegel, Demirtas a répondu « A aucun moment je n’ai arrêté de me battre. J’ai toujours fait savoir que je serais prêt et disponible si mon parti et le peuple en avait le besoin. Cette demande m’a été formulée et j’y ai répondu. »
Concernant les électeurs, Demirtas a déclaré qu’il ne peut atteindre les électeurs que par des messages et des lettres envoyés mais que des millions de jeunes et de femmes feront du porte à porte pour sa campagne. « J’ai une totale confiance en notre peuple. En outre, cette campagne n’est pas pour moi mais pour le peuple, pour apporter la liberté et la démocratie » a t-il ajouté.
À la question « il y a plus de 3 000 prisonniers HDP. Est-ce que votre parti est capable de participer à une course électorale ? », Demirtas a rétorqué qu’il y a une pression fasciste complète sur son parti cependant ils restent tous très courageux et motivés. Avec le soutien des bénévoles, les différents obstacles seront surpassés et le parti sera prêt pour les élections.
JE N’ABANDONNERAI JAMAIS
Face aux attaques auxquelles le HDP est confronté et concernant sa sortie de prison, Demirtas explique que la liberté du peuple est plus importante que sa propre liberté. « Si les personnes acquièrent la liberté, ma promesse aura été tenue. Pour nous, le problème n’est pas individuel mais social ; ce n’est pas légal mais politique. Même si je savais que je resterais en prison toute ma vie, je n’abandonnerais jamais la lutte pour la liberté, la démocratie, la paix ».
NOUS N’AVONS AUCUNE ATTENTE DE L’AKP
En ce qui concerne le « Processus de paix », Demirtas a donné la réponse suivante : « Nous allons résoudre tous les problèmes, y compris la question kurde et ce, dans un cadre démocratique. Nous n’avons pas la moindre attente de l’AKP car ce dernier n’est que le représentant du racisme et de l’idéologie fasciste ».