Afrin, une ville kurde sous occupation turque depuis 2018, a été de nouveau le théâtre de violences et de violations des droits humains en février dernier. Selon l’Organisation des Droits humains Afrin-Syrie, au moins quatre personnes ont été tuées et vingt-sept autres, dont six femmes et une fillette, ont été enlevées.
Les incidents rapportés incluent le bombardement des zones de Shêrawa et de Shehba par des groupes armés soutenus par l’État turc, entraînant la mort de deux personnes. Un autre civil a été tué par des soldats turcs, tandis qu’un quatrième citoyen est décédé d’une crise de nerfs lors de la coupe forcée de ses arbres par ces mêmes groupes.
L’organisation a également fait état d’une agression violente à l’arme blanche perpétrée par cinq étudiants réfugiés syriens, installés de force dans le district de Mabata, contre un étudiant local, Şiyar İbrahim.
Par ailleurs, l’Organisation des Droits de l’Homme d’Afrin-Syrie dénonce une écocide en cours dans la région, avec la destruction de plus de 200 oliviers et autres arbres dans le district de Mabata, l’arrachage de 600 cerisiers dans le village de Bêk Obasî et la déforestation massive dans le district de Bilbilê.
Le rapport met également en lumière la construction continue de maisons coloniales dans le village de Kafr Sefera avec le soutien de l’organisation « Gaza Support », et dans le village de Kafr Romê grâce à l’appui de l’organisation Yed El Ewn.
Ces récents événements s’inscrivent dans un contexte de violences constantes dans la région d’Afrin. En janvier, les forces d’occupation ont tué quatre personnes et enlevé plus de cinquante autres. Ces actes, qui s’ajoutent à une série d’atrocités similaires depuis l’occupation de la région, suscitent une profonde inquiétude quant au respect des droits humains et à la stabilité dans la région.