Alors que la grève de la faim se poursuit dans les prisons turques depuis 20 jours, le prisonnier Mehmet Kurt a déclaré : « Si notre grève de la faim alternée ne donne pas de résultats, nous passerons à une grève de la faim non alternée ».
La grève de la faim indéfinie et alternée lancée par les prisonniers du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et du Parti de la Liberté des Femmes du Kurdistan (PAJK) le 27 novembre pour briser l’isolement imposé au leader kurde Abdullah Öcalan et dénoncer les conditions de détention dans les geôles turques se poursuit à son 20e jour. Alors qu’un quatrième groupe de grévistes a pris le relais, les proches des prisonniers politiques mènent des actions en parallèle pour soutenir leurs revendications.
« NOUS CONTINUERONS JUSQU’À CE QUE LES DEMANDES SOIENT ACCEPTÉES »
Mehmet Kurt (49 ans), détenu à la prison de Kayseri, a attiré l’attention sur les violations croissantes des droits dans les prisons lors d’un entretien téléphonique avec sa famille.
Il s’est plaint des violations systématiques des droits humains dans la prison et de l’augmentation de la répression. Il a indiqué par ailleurs que le matériel d’information et de communication – télévision, radio, journaux – avait été saisi par les gardiens.
Soulignant que les prisonniers continueraient leur action jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites, Kurt a déclaré qu’ils passeraient à une grève illimitée et sans alternance si leurs demandes n’étaient pas satisfaites.
[…] 27 novembre dernier, des milliers de prisonniers politiques ont entamé une grève de la faim à durée indéterminée dans les prisons turques afin de mettre fin à l’isolement du leader […]