Lors de leur réunion, jeudi 10 décembre, sur d'éventuelles sanctions contre la Turquie, les chefs de gouvernement de l'Union européenne (UE) sont parvenus à un faux compromis édenté. Au lieu d'imposer un embargo européen sur les armes ou des sanctions contre le régime d'Ankara, Ils ont adopté des sanctions contre les entreprises et les individus impliqués dans des activités de forage pour la prospection de gaz naturel en Méditerranée. Les demandes plus ambitieuses de nombreux États membres de l'UE ont été bloquées par certains États. Ici, les soupçons pèsent surtout sur l'Allemagne et la Pologne, les plus proches partisans de la Turquie dans l'UE.

Une fois de plus, les sanctions de l’UE contre la Turquie d’Erdogan ont été bloquées lors du sommet européen qui s’est contenté d’adopter de simples sanctions contre les entreprises et les individus, reportant au mois de mars 2021 d’éventuelles mesures sérieuses à l’égard de la Turquie.

Lors de leur réunion, jeudi 10 décembre, sur d’éventuelles sanctions contre la Turquie, les chefs de gouvernement de l’Union européenne (UE) sont parvenus à un faux compromis édenté. Au lieu d’imposer un embargo européen sur les armes ou des sanctions contre le régime d’Ankara, Ils ont adopté des sanctions contre les entreprises et les individus impliqués dans des activités de forage pour la prospection de gaz naturel en Méditerranée. Les demandes plus ambitieuses de nombreux États membres de l’UE ont été bloquées par certains États. Ici, les soupçons pèsent surtout sur l’Allemagne et la Pologne, les plus proches partisans de la Turquie dans l’UE.

Des sanctions repoussées à jamais

D’éventuelles sanctions de plus grande envergure ont été reportées au 25 mars 2021, date à laquelle la Commission européenne et le Service européen pour l’action extérieure (SEAE) devraient élaborer de nouvelles options d’action et présenter à nouveau un rapport sur la situation en Méditerranée orientale et sur les relations politiques et économiques entre l’UE et la Turquie.

Pour l’UE, les crimes de guerre du régime turc ne sont pas un problème

Le sommet de l’UE de jeudi s’est concentré sur les explorations de gaz naturel dans les zones maritimes au large de Chypre et près des îles grecques, les provocations dans le conflit sur la division de Chypre et les violations de l’embargo sur les armes des Nations unies contre la Libye. Les crimes de guerre du régime turc au Kurdistan et dans l’Artsakh n’ont une fois de plus pas été pris en compte par l’UE.

Aucun durcissement politique à l’encontre de la Turquie

Les sanctions à l’encontre des particuliers et des entreprises ne sont pas nouvelles. L’UE avait déjà imposé, en février dernier, des interdictions d’entrée et des gels d’actifs à deux dirigeants de la société énergétique turque TPAO, en raison des explorations de gaz naturel. En 2019, il avait été décidé de restreindre l’allocation des fonds de l’UE et de suspendre les négociations sur un accord de transport aérien. Comme prévu, les mesures édulcorées n’ont eu aucun effet. Au contraire, le régime islamo-nationaliste d’Erdogan a multiplié les actes d’agression en 2020.

Des propositions au lieu de sanctions

Au lieu de sanctions, les membres de l’UE ont proposé un « programme positif UE-Turquie » à condition que les « différends » soient résolus « conformément au droit international ».

Pour l’OTAN, la Turquie est un partenaire important « dans la lutte contre l’EI »

Outre l’Allemagne et la Pologne, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a également soutenu le régime d’Ankara. Bien que la coopération d’Ankara avec l’organisation de l’Etat islamique (EI) soit notoire, le chef de l’OTAN a souligné l’importance de la Turquie pour la « famille occidentale » et dans la « lutte contre l’EI ».

Laisser un commentaire