L'État turc a bombardé un convoi de civils qui était en route vers le barrage de Tishrin, dans le nord de la Syrie
Frappe de drone contre le convoi de civils sur la route en direction du barrage de Tishrîn

L’État turc a bombardé un convoi de civils qui était en route vers le barrage de Tishrîn, dans le nord de la Syrie, afin de protester contre les attaques menées dans la région par les forces turco-djihadistes. Selon un bilan encore provisoire, la frappe a fait cinq mort et quinze blessés.

Des milliers de personnes de différents cantons du nord et de l’est de la Syrie se sont mises en route ce matin vers le barrage de Tishrîn, pour soutenir les Forces démocratiques syriennes (FDS), qui font face à des attaques intensifiées de l’armée turque et des mercenaires de l’Armée nationale syrienne (ANS), un regroupement de factions djihadistes piloté par Ankara. En début d’après-midi, Le convoi de civils a été bombardé par un drone de combat turc. Un bilan encore provisoire fait état de 5 morts et de 15 blessés, dont certains grièvement.

Malgré l’attaque de drone meurtrière, le convoi a poursuivi sa route. Les manifestants se sont rendus jusqu’au bassin versant du barrage, avant de marcher jusqu’à l’installation. Les représentants de l’Administration autonome démocratique du nord et de l’est de la Syrie (DAANES) ont ensuite fait une déclaration, appelant la coalition internationale de lutte contre l’État islamique (EI) et les organisations de défense des droits humains à intervenir contre la « violence génocidaire » de la Turquie et de ses alliés.

Les attaques nécessitent une action de la communauté internationale

« Les attaques contre notre population et nos infrastructures, en particulier celles contre le barrage de Tishrîn, constituent clairement des crimes de guerre et violent tous les accords et conventions internationaux. Ces crimes nécessitent des poursuites soient engagées contre la Turquie devant les juridictions pénales internationales », ont déclaré les représentants de l’autorité autonome. Et de conclure: « Nous condamnons cette agression qui sape les efforts de stabilité et alimente le terrorisme, et soulignons la nécessité d’une intervention de la communauté internationale et de ses institutions, ainsi que des acteurs qui ont intérêt à endiguer l’escalade en Syrie. »

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