"La corde de la potence est au-dessus de la tête de Pakhshan Azizi et Warisha Moradi", a alerté Narges Mohammadi
Narges Mohammadi, Lauréate du prix Nobel de la Paix, provisoirement libérée de la prison d'Evin en Iran

« La corde de la potence est au-dessus de la tête de Pakhshan Azizi et Warisha Moradi », a alerté la lauréate du prix Nobel de la paix Narges Mohammadi, appelant la France à empêcher l’exécution des deux prisonnières politiques kurdes.

La lauréate du prix Nobel de la paix 2023 Narges Mohammadi a été auditionnée jeudi en visioconférence par les délégations des droits des femmes du Sénat et de l’Assemblée nationale réunies.

Narges Mohammadi, qui a été libérée provisoirement de la prison d’Evîn, a fait état de l’augmentation des exécutions en Iran, particulièrement des exécutions de femmes. « Alors que je vous parle, a-t-elle dit, les potences se dressent dans les prisons de mon pays, aux mains des bourreaux du régime. Chaque jour, dans ce pays, de jeunes vies sont suspendues aux cordes de potence, et la société est de plus en plus en colère. Après 15 ans, la République islamique a repris les exécutions de femmes. » 

La défenseuse des droits des femmes a accusé le régime islamique d’utiliser la peine de mort pour se venger du mouvement « Femme Vie Liberté » (Jin Jiyan Azadî). « La corde de la potence est au-dessus de la tête de Pakhshan Azizi et Warisha Moradi« , a-t-elle alerté. Condamnée à la peine capitale à l’issue de procès expéditifs, les deux prisonnières politiques kurdes se trouvent actuellement dans les couloirs de la mort de la prison d’Evin à Téhéran. 

Le régime tente ainsi de « terroriser les femmes courageuses d’Iran et de les obliger à battre en retraite », a ajouté Mme Mohammadi, appelant la France à agir pour empêcher les exécutions: « Je vous demande de briser cette corde, de leur sauver la vie et de nous tendre la main. »

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