Mustafa Karasu, membre du Conseil exécutif de l’Union des communauté du Kurdistan (KCK), met en garde contre les dangers que l'accord entre l'Irak et la Turquie fait peser sur la région et critique la position des dirigeants irakiens.

Mustafa Karasu, membre du Conseil exécutif de l’Union des communauté du Kurdistan (KCK), met en garde contre les dangers que l’accord entre l’Irak et la Turquie fait peser sur la région et critique la position des dirigeants irakiens.

Dans la deuxième partie de son interview, M. Karasu, membre du Conseil exécutif de la KCK, a abordé plusieurs questions sensibles, notamment l’accord récent entre l’Irak et la Turquie, ainsi que la poursuite du génocide contre le peuple kurde.

Selon M. Karasu, l’accord signé avec la Turquie risque d’entraîner l’Irak dans une spirale d’invasion militaire et de conflits internes. Il attribue cette situation aux politiques du Parti démocratique du Kurdistan (PDK), qu’il accuse de collaborer étroitement avec la Turquie pour manipuler l’Irak dans cette guerre. Le PDK, selon lui, cherche à éliminer ses rivaux kurdes en s’alliant avec les ennemis des Kurdes, une stratégie qui a conduit à l’expulsion de l’Union patriotique du Kurdistan (PUK) d’Erbil par le passé.

Mustafa Karasu critique également la soumission du gouvernement irakien aux pressions turques, notamment à travers des accords économiques à court terme qu’il considère comme une trahison des intérêts irakiens à long terme. Il déplore l’absence de conscience historique chez les dirigeants irakiens actuels, qu’il accuse de prendre des décisions basées sur des intérêts immédiats plutôt que sur des principes nationaux.

Il rappelle les sacrifices du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans la lutte contre l’État islamique (EI) en Irak et en Syrie, soulignant le rôle crucial joué par le PKK pour prévenir un génocide à Shengal et protéger l’honneur de l’Irak. Il critique la décision du gouvernement irakien de considérer désormais le PKK comme une organisation interdite, la qualifiant d’immorale et contraire à l’éthique politique.

Enfin, M. Karasu met en garde contre la présence militaire turque en Irak, notamment à Bashiqa, qu’il voit comme une occupation déguisée. Il évoque les ambitions territoriales historiques de la Turquie, notamment à travers le concept du *Misak-i Milli*, qui inclut des régions comme Kirkouk et Mossoul. Il appelle à une résistance des forces politiques irakiennes et des Kurdes du sud du Kurdistan contre ces accords, avertissant que la complaisance envers la Turquie ne fera qu’aggraver la situation en Irak.

En conclusion, Mustafa Karasu insiste sur l’importance d’une prise de conscience historique et d’une résistance unie contre les politiques d’occupation turques, mettant en garde contre les conséquences désastreuses de l’accord pour l’avenir de l’Irak et des Kurdes.

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