Le prisonnier politique kurde Can Güder n’avait que 20 ans. Il est mort dans des circonstances suspectes dans la prison de type F de Van.
L’administration pénitentiaire a appelé la famille du prisonnier kurde mardi matin pour l’informer que le jeune homme était décédé d’une « crise cardiaque ». Le corps de Can Güder a cependant été emmené à l’Institut médico-légal sans que sa famille et son avocat en soient informés.
Après l’accomplissement des procédures à l’institut médico-légal, le corps a été remis à la famille qui l’a emmené dans le district de Yüksekova à Hakkari.
Can n’avait aucune maladie
Selon la famille qui réfute la thèse de la crise cardiaque, Can ne souffrait d’aucune maladie chronique et ne prenait aucun médicament.
Le jeune homme avait été jugé, alors qu’il était mineur, à 18 ans de prison. Il avait participé en 2019 au mouvement de grève de la faim mené dans les prisons turques pour briser l’isolement carcéral du leader kurde Abdullah Öcalan.
Cette mort suspecte survient deux jours après celle d’un autre prisonnier politique kurde, Sinan Kaya, 28 ans, qui purgeait une peine de trois ans dans la prison d’Igdır.
Funérailles à Hakkari
Lors de l’enterrement de Can Güder à Hakkari, la police a bouclé les entrées du cimetière, empêchant les journalistes de prendre des photos ou de filmer.
Sait Dede, député HDP (Parti démocratique des Peuples) de Hakkari, et les cadres locaux du parti étaient aux côtés de la famille et des proches lors des funérailles.