Les six principaux partis du Kurdistan oriental ont appelé à une grève générale contre la peine de mort.
Warisha Moradi et Pakhshan Azizi, activistes kurdes et militantes des droits des femmes, se trouvent dans les couloirs de la mort en Iran

Les six principaux partis du Kurdistan oriental ont appelé à une grève générale contre la peine de mort.

Les six principaux partis du Rojhilat (Kurdistan oriental, Iran) ont appelé à une grève générale pour protester contre la peine de mort. La région sera paralysé aujourd’hui, mercredi. Cette action vise à accroître la pression sur le régime iranien pour qu’il arrête sa machine à tuer. Les partis PAK, PJAK, PDK-I et les trois groupes Komala ont annoncé la grève lundi dans un appel commun.

« L’Iran se trouve dans une crise profonde : la pauvreté, le chômage et l’inflation sont élevés, les libertés individuelles et politiques ont été confisquées par le régime et l’injustice sociale règne. Mais au lieu de répondre aux demandes de la société et de résoudre les problèmes, les dirigeants de Téhéran génèrent de plus en plus de crises afin de soumettre la population à une répression encore plus forte », peut-on lire dans le communiqué commun.

Les auteurs de l’appel dénoncent l’intensification de la répression contre les prisonniers politiques et le recours accru à la peine de mort comme outil de répression : « L’exécution imminente de la travailleuse sociale Pakhshan Azizi et de l’activiste Warisha Moradi est un signal alarmant qui nécessite une action immédiate pour empêcher cette tragédie humaine. L’une des mesures efficaces consiste à organiser une grève générale dans tout le Kurdistan. »

L’appel conjoint explique en outre que « la grève générale, symbole de la résistance civile au Kurdistan, a toujours été un outil puissant pour démontrer la volonté collective du peuple à des moments critiques de l’histoire. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à un autre moment historique où l’unité et la solidarité sont cruciales pour empêcher de nouvelles atrocités et sauver la vie de personnes engagées dans la quête de liberté, de justice et d’égalité ».

Les organisations kurdes présentent l’action comme une réponse pacifique et civile aux politiques répressives du gouvernement, dans la lignée du mouvement Jin Jiyan Azadî (Femme Vie Liberté), « qui a envoyé au monde un premier message de résistance et de résilience ». La grève générale se veut également un acte de solidarité avec les prisonniers politiques qui font une grève de la faim contre les exécutions tous les mardis dans plus de 30 prisons iraniennes.

Les partis « appellent tous les habitants du Kurdistan à se joindre à la grève générale contre la peine de mort. En fermant les lieux de travail, les marchés et les établissements d’enseignement, nous pouvons démontrer le pouvoir de l’unité et de la solidarité contre l’injustice et l’oppression. Cette action peut sauver des vies et éviter de nouvelles souffrances aux familles. Prouvons une fois de plus que le Kurdistan ne restera pas silencieux face à un gouvernement aussi inhumain et qu’il adoptera une position forte, dans l’unité et la solidarité. »

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