Le 20 juillet 2015, 33 jeunes, pour la plupart, ont été tués par un attentat-suicide perpétré par l’État islamique (EI), et 104 autres ont été blessés, dont certains grièvement. L’attaque s’est produite alors qu’environ 300 volontaires s’étaient rassemblés au centre culturel Amara à la demande de la Fédération des associations de jeunesse socialiste (SGDF) pour tenir une conférence de presse avant de partir pour Kobanê. Le voyage prévu vers le nord de la Syrie se voulait un acte de solidarité. Les jeunes souhaitaient apporter des jouets et de l’aide humanitaire à la ville détruite par l’EI.
Un mois et demi avant cette attaque, le 5 juin, une autre attaque avait ciblé un rassemblement du HDP à Diyarbakır, entraînant la mort de nombreux citoyens dans une opération menée par des groupes paramilitaires.
Le Procès
Le seul accusé emprisonné dans l’affaire du massacre de Suruç a été condamné à 34 peines de réclusion à perpétuité aggravée, ainsi qu’à 1 890 ans de prison. La 21e et dernière audience de l’affaire s’est tenue le 22 octobre 2022 devant le tribunal pénal lourd d’Urfa.
Le tribunal a condamné Yakup Şahin à 34 réclusions à perpétuité aggravées pour « tentative de renversement de l’ordre constitutionnel », « appartenance à une organisation terroriste armée » et « meurtre avec préméditation ou par explosion ». L’accusé a également été condamné à 1 890 ans de prison pour tentative de commettre ce crime. En outre, il a été condamné à 10 ans de prison et à une amende de 40 000 livres pour possession d’explosifs.