Le 1er février, des marches de la liberté sont parties de Van et de Kars pour demander la la libération du leader kurde Abdullah Öcalan.
Des lanternes allumées à Istanbul le 1er février, en soutien aux marches de la liberté qui ont démarré dans les villes kurdes de Van et Kars, à l'extrême-est de la Turquie

Le 1er février, des marches de la liberté sont parties de Van et de Kars pour demander la libération du leader kurde Abdullah Öcalan. Gonca Yangöz, de l’antenne du Parti DEM d’Istanbul, annonce des actions à Istanbul, soulignant qu’il ne s’agit pas seulement de faire du bruit, mais d’obtenir des résultats tangibles.

Des marches pour exiger la libération du représentant kurde Abdullah Öcalan ont débuté jeudi dans les villes de Kars et Van, au Nord-Kurdistan. Le parti DEM et le Parti des régions démocratiques (DBP) avaient appelé à ces actions pour rompre l’isolement carcéral du leader kurde dont on est sans nouvelles depuis près de trois ans. Les marches qui ont démarré mercredi à Van et à Kars, malgré la répression policière, marquent le début d’une série de protestations qui doivent se poursuivre jusqu’au 15 février, date anniversaire de l’arrestation d’Öcalan au Kenya. Des actions sont également prévues à Istanbul et dans d’autres métropoles de l’ouest de la Turquie.

La coprésidente de la fédération provinciale du parti DEM à Istanbul, Gonca Yangöz, a parlé des préparatifs de ces manifestations. Dans un entretien accordé à l’agence de presse Firat News, elle a expliqué qu’il ne s’agissait pas seulement de faire du bruit, mais d’obtenir des résultats concrets.

« Nous voulons faire de cette question un champ commun de résistance ».

Yangöz a expliqué : « Comme l’isolement s’est étendu à tous les domaines de la vie, notre objectif ultime est la libération d’Öcalan, la résolution de la question kurde par des moyens démocratiques et pacifiques et la libération de la Turquie. Nous savons que si la question kurde n’est pas résolue de manière pacifique et démocratique, l’isolement s’accentuera également à l’ouest du pays, y compris à Istanbul, et touchera tous les peuples. C’est pourquoi nous voulons faire de cette question un point focal de la résistance. Ici à Istanbul, nous voulons mettre cette question à l’ordre du jour et l’y maintenir jusqu’à ce qu’elle soit résolue ».

S’organiser pour rompre l’isolement

Yangöz a fait état de l’ampleur de la résistance : « Auparavant, les avocats ont publié un communiqué de presse à ce sujet. Il y a eu aussi un texte cosigné par des artistes. Les mères des prisonniers politiques poursuivent leurs protestations et tentent de se faire entendre. Il y a beaucoup d’efforts pour attirer l’attention sur ce sujet et le maintenir à l’ordre du jour. Car nous devons faire comprendre que la politique de guerre et de l’appauvrissement est étroitement liée à l’isolement. Et le moyen de rompre l’isolement dans l’ensemble de la société est de s’organiser.

Dans ce contexte, l’objectif ultime poursuivi est la « liberté physique » d’Abdullah Öcalan, a souligné la femme politique. « Dans ce cadre, la société civile au sens large participera aux actions liées aux veilles de justice et deviendra la voix des gens là-bas. Nous avons l’intention d’élargir la base populaire de la résistance sur cette question en allant de maison en maison, de quartier en quartier, de rue en rue dans tous les districts. J’ai dit que nous voulions mettre l’isolement à l’ordre du jour, mais nous ne voulons pas seulement mettre le sujet à l’ordre du jour, nous voulons aussi obtenir des résultats. Tant que nous n’obtiendrons pas de résultats, ni la répression au Kurdistan et la guerre spéciale, ni la répression en Occident ne cesseront. C’est pourquoi nous voulons rompre l’isolement le plus rapidement possible et trouver une solution de fond à ce problème. »

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