Au moins 234 personnes, dont 29 mineurs, ont été tuées lors des manifestations qui secouent l’Iran depuis plus d’un mois, selon l’ONG Iran Human Rights.
Selon les informations recueillies par Iran Human Rights (IHR), au moins 234 personnes ont été tuées par les forces de sécurité dans les manifestations qui ont embrasé tout le pays après la mort de Jîna Mahsa Amini, jeune femme kurde décédée le 16 septembre suite à des mauvais traitements en garde à vue. Parmi les victimes, figurent 29 mineurs de 18 ans. Cependant, IHR indique que ce chiffre doit encore être vérifié.
Les morts de manifestants sont survenues dans 21 provinces, le plus grand nombre ayant été signalé au Sistan et Baloutchistan (93), à Mazandaran (28), à Téhéran (23), à Gilan (18) et au Kurdistan (17). L’organisation iranienne de défense des droits humains basée à Oslo indique par ailleurs que les 21, 22 et 30 septembre ont été les journées les plus meurtrières.
Les écoles et les universités ont été au cœur des manifestations de ces dernières semaines. De nombreuses informations font état de violences à l’encontre des élèves et des étudiants. Les écoles ont été attaquées par les forces de sécurité et nombres d’étudiants et élèves ont été battus et arrêtés.
IHR signale également de nombreux actes de torture et mauvais traitements infligés aux détenus, particulièrement dans la prison Evin de Téhéran dans laquelle sont détenus de nombreux prisonniers politiques. Selon le ministère iranien de la justice, 8 détenus sont morts suite à un incendie dans cette prison considérée comme la pire du pays. La semaine dernière, IHR avait lancé un cri d’alarme concernant la situation des nombreux manifestants détenus, dénonçant l’arbitraire et les mauvais traitements systématiques pratiqués dans les prisons surpeuplées. Selon l’ONG, au moins 38 journalistes, 170 étudiants, 16 avocats et plus de 580 activistes civils, y compris des syndicalistes et des enseignants, ont été arrêtés depuis le début des manifestations.
En outre, le procureur de Téhéran, Ali Salehi, a annoncé que des actes d’accusation avaient été émis à l’encontre de quatre personnes pour moharebeh (inimitié envers Dieu), un crime passible de la peine de mort.