Manbij ouvre ses portes aux déplacés fuyant l'invasion turque
Des déplacés syriens fuyant sur un camion l'invasion turque dans le nord de la Syrie, le 11 octobre 2019 à Tall Abyad. AFP / Delil SOULEIMAN

La Turquie et ses mercenaires poursuivent leurs opérations d’invasion au nord de la Syrie. Jusqu’à présent, plus de 300 000 civils ont été contraints de fuir les zones occupées par les forces turco-djihadistes.

La plupart des personnes déplacées ont été installées dans des écoles converties en hébergements de fortune ou dans des camps mis en place par l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES).

Des familles déplacées de Girê Spî (Tall Abyad) et Serêkaniyê (Ras al-Aïn) ont rencontré à Manbij un grand élan de solidarité. Les habitants de Manbij ont ouvert leurs maisons à 380 d’entre elles.

Contrainte de fuir Serêkaniyê, Selma Abdulqadir (45 ans), mère de 3 enfants, a confié à l’agence de presse kurde ANHA que les habitants de Manbij avaient mis à sa disposition une maison pour y vivre avec sa famille. Mme Abdulqadir a rappelé que l’armée turque et ses mercenaires avaient bombardé les zones d’habitation civile, contraignant la population à fuir. « La soi-disant armée nationale syrienne, a-t-elle dit, est composée de groupes de mercenaires liés à la Turquie. Ils ont pillé tous les biens et tué des gens ».

Eyşê Îbrahîm (38 ans) a fui avec ses 5 enfants le village de Til Xidir, dans la région de Girê Spî. Elle a dit qu’elle ne pourrait jamais oublier les bombardements menés par l’armée turque et ses mercenaires. « L’Etat turc bombarde les civils et le monde le laisse faire », s’est-elle indignée.

« Nous sommes allés de village en village, jusqu’à ce que nous trouvions un endroit sûr pour nos enfants », a raconté la jeune femme. La famille a finalement trouvé refuge à Manbij où elle partage une maison avec d’autres. « Notre seul souhait est de retourner chez nous le plus vite possible », a déclaré Mme Îbrahîm.

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