Au moins 10 militants et civils kurdes, dont deux enfants, ont été arrêtés ces derniers jours en lien avec les célébrations de Newroz dans les villes de Marivan et Saqqez, en Iran.
Selon le Réseau des droits humains du Kurdistan (KHRN), ces arrestations ont été menées par le ministère du Renseignement iranien, et les personnes interpellées ont été transférées vers des lieux de détention non divulgués.
Le 21 mars, l’ancien prisonnier politique Tahsin Dadras et son frère Belal Dadras ont été arrêtés par les forces du renseignement sur leur lieu de travail dans le village de Sardush, à Marivan.
Le même jour, trois autres civils du village de Ney, à Marivan – Mohammad Nikpey, Aram Nikpey et Mohammad Ashtak – ont également été arrêtés après avoir été convoqués au bureau du ministère du Renseignement à Marivan.
Le 22 mars, les autorités iraniennes ont poursuivi leur vague d’arrestations en arrêtant Seyfollah Khan Ghaffari, un Kurde de 77 ans, à Saqqez.
Toujours le 22 mars, deux militants kurdes de Marivan, Chalak Pirouzi (du village de Sardush) et Kaveh Dastan (du village de Ney), ont été arrêtés.
Dans le même temps, deux enfants, Mohammad Ghaderi (de Sardush) et Keyhan Tadbiri (de Ney), ont été arrêtés aux côtés du civil Mohammad Nikpey, après avoir été convoqués au bureau du ministère du Renseignement à Marivan.
Aucune information sur les charges et les lieux de détention
À ce jour, les autorités iraniennes n’ont fourni aucune explication sur les motifs des arrestations ni sur le lieu où sont détenus ces citoyens kurdes. Cette vague d’arrestations s’inscrit dans un climat de répression accrue visant les Kurdes en Iran, notamment lors des célébrations de Newroz, souvent considérées comme un symbole de résistance et d’affirmation culturelle kurde.